Coupe du monde des clubs : le PSG toujours plus irrésistible et maître du jeu

Jusqu'où ira cette équipe ? Le Paris Saint-Germain a sorti une énième prestation de haut vol, mercredi 9 juillet, pour éparpiller (4-0) le Real Madrid de Kylian Mbappé en demi-finales de la Coupe du monde des clubs. Sur la lancée de son début d'année 2025, qui l'a déjà vu s'offrir le Trophée des champions, la Ligue 1 et la Coupe de France, avant de décrocher le Graal suprême en Ligue des champions, les Rouge et Bleu n'en finissent plus d'impressionner.

Au MetLife Stadium d'East Rutherford dans le New Jersey, l'équipe de Luis Enrique n'a même pas eu besoin de forcer son talent pour écœurer ce qui reste le plus grand club de l'histoire, avec ses 15 titres en C1 au compteur. Désormais, ce PSG sait exploiter les miettes et l'a encore prouvé : Raul Asencio et Antonio Rüdiger en ont fait les frais dans les neuf premières minutes, offrant deux buts sur des erreurs individuelles évitables à Fabian Ruiz et Ousmane Dembélé.

"C'est une équipe qui presse très bien, très haut"

Aligné pour la première fois depuis la finale de C1 déjà remportée avec fracas contre l'Inter Milan fin mai (5-0), l'international français - de retour d'une blessure aux ischio-jambiers contractée en sélection - s'est d'ailleurs montré en jambes, récupérant le ballon dans les pieds merengues sur les deux premières réalisations. "C'est une équipe qui presse très bien, très haut. En première mi-temps, ils ont été très efficaces. On a essayé de presser haut aussi, mais on est arrivés toujours en retard", a reconnu le gardien madrilène Thibaut Courtois au micro de DAZN après la rencontre.

"Nous sommes une équipe dominante, qui aime avoir la balle et c'est difficile pour l'adversaire de faire la même chose, s'est réjoui Luis Enrique, le tacticien parisien auprès du diffuseur après la qualification des siens. C'est l'objectif, comme coach, de voir ses joueurs profiter et que nos fans profitent de nous voir jouer au football".

"Ce coach m'a donné de la confiance, la liberté à la fois de jouer milieu et de défendre, a de son côté confirmé Achraf Hakimi, soulignant la difficulté de délivrer une telle performance avec la chaleur intense près de New York. Je sais que mes coéquipiers, Marqui et Joao surtout, font un travail magnifique quand je monte pour couvrir et compenser. Cela me donner de la tranquillité pour aller aider les attaquants".

Déjà 10 buteurs différents dans le Mondial des clubs

Dans son couloir, le latéral marocain, symbole de cette équipe à qui tout réussi, a fait des ravages ce mercredi face à un Fran Garcia effacé. C'est d'ailleurs sur deux de ses débordements que les Parisiens ont aggravé le score. Signe d'une osmose qui perdure dans le vestiaire, c'est ensuite Luis Enrique, tout en rigolade, qui est venu remettre le trophée d'homme du match à l'auteur du doublé, Fabian Ruiz.

Gonçalo Ramos, dernier buteur du match qui n'avait plus marqué depuis deux mois, est déjà le 10e réalisateur différent du club en six matchs dans le tournoi (16 buts au total, pour un seul encaissé). Comme le demandait Luis Enrique après le départ de Kylian Mbappé, qui aspirait les ballons sur le front offensif en 2023-2024, le danger vient désormais de partout. Vraiment de partout et pas seulement des habituels Khvicha Kvaratskhelia, Désiré Doué, Bradley Barcola ou Ousmane Dembélé, définitivement en route vers le Ballon d'or.

Enfin, si les Parisiens ont retrouvé la patte de leur coach sur cette rencontre, avec pas moins de 68% de possession de balle et une capacité à vite se projeter vers l'avant, la force de ce collectif réside aussi dans sa capacité nouvelle à s'adapter à l'adversaire et à ce que demande le scénario des matchs. Contre le Bayern Munich au tour précédent, ses hommes n'ont pas hésité à miser sur leur propension à souffrir ensemble, d'autant plus à neuf contre onze après les exclusions de Willian Pacho et Lucas Hernandez.

Avec une sérénité comparable, ils ont, une fois le score acquis à la pause mercredi, levé le pied pour laisser le jeu aux vice-champions d'Espagne. De quoi permettre à Lucas Beraldo (100% de duels aériens remportés et quatre dégagements effectués, co-record du match), titulaire en charnière avec Marquinhos, de sortir une belle copie. De bon augure avant la finale contre Chelsea, dimanche (21 heures). Car le jeune Brésilien, qui a parfois souffert dans les grands matchs par le passé, devra de nouveau suppléer Willian Pacho, encore suspendu. Avant ce dernier duel de la saison, c'est donc un Paris plus fort que jamais qui s'avance en favori pour signer un improbable quintuplé.