Disneyland Paris veut recruter 7000 salariés pour ses attractions, hôtels et restaurants

Disneyland Paris part en tournée... de recrutement. Le parc d’attractions de Marne-la-Vallée organise la session annuelle de son «Casting tour» à partir de ce lundi 16 septembre, avec 7000 contrats à pourvoir dans les prochains mois. Sept villes seront visitées en France, en Italie et en Espagne, avec différents types de contrats proposés, dans les métiers de l’hôtellerie, restauration, accueil (dans les attractions ou ailleurs dans les parcs) ou encore les services techniques. Ces sessions de recrutement seront ainsi organisées à Lille (16-17 septembre), Séville (1er-2 octobre), Naples (6-7 novembre), Marseille (3 décembre), Lyon (9 janvier), Tours (21 janvier) et Montpellier (4 mars).

Les candidats peuvent prendre rendez-vous sur le site de recrutement de Disneyland Paris, ou se présenter sans créneau. Ils passeront un entretien de 30 minutes environ, «avec des questions basiques sur leur expérience, ce qu’ils savent faire, et un jeu de rôle adapté au métier envisagé pour tester leurs réflexes», explique Cécile Balta, directrice des ressources humaines en charge de l’emploi. «Ils recevront tous une réponse dans les 24 à 48 heures», assure-t-elle : positive, négative, ou bien «positive sous conditions», une sorte de liste d’attente en attendant que des postes soient ouverts. «Pour l’été prochain, par exemple, on ne connaît pas encore précisément tous nos besoins.»

Métiers «très tendus» en restauration

Pour accueillir ses 16 millions de visiteurs annuels, le site touristique payant le plus fréquenté d’Europe emploie en moyenne 18.000 salariés - appelés en interne «Cast members» (membres de la troupe) -, d’où ses besoins colossaux en recrutement. Dans ces 7000 contrats proposés, on trouve des CDI et des CDD, de deux semaines - pour des étudiants venant travailler sur les pics d’activité à Halloween ou Noël - à plusieurs mois. 

Mais avec un salaire de base (1784,60 euros brut) à peine au-dessus du Smic et des horaires qui peuvent être difficiles, et malgré les avantages que l’entreprise se targue de proposer ou les possibilités d’évolution, il n’est pas toujours simple de pourvoir ces postes. Une difficulté particulièrement marquée dans la restauration, un secteur en pénurie de main-d’œuvre depuis la pandémie. «Ce sont des métiers très tendus, reconnaît Cécile Balta. Ça a toujours été compliqué, ça l’est encore plus depuis le Covid-19.»

Aides au logement

D’où l’intérêt pour le parc de sortir d’Île-de-France pour «aller au plus près des candidats». En Italie, en Espagne ou à Lille (près de la frontière belge) il vient par exemple trouver «des compétences en langue» pour les métiers d’accueil. Cela permet aussi de toucher un autre public, moins enclin à postuler en ligne, ou qui n’ose pas partir travailler loin de chez lui. Disneyland Paris assure proposer un «accompagnement» pour aider ses salariés à se loger, avec notamment plus d’un millier de studios à loyer modéré dans deux résidences accessibles aux CDD de moins de huit mois.

Les compétences recherchées varient selon les postes proposés, mais Cécile Balta assure «qu’avec plus de 500 métiers, il y en a forcément un qui correspond». Ainsi un candidat sans aucune expérience ni diplôme peut très bien être employé de restauration, pour accueillir les clients et les servir, pour peu qu’il parle au moins français et anglais. À l’inverse, un commis de cuisine demande un peu plus d’expérience mais n’exige pas la maîtrise de l’anglais, puisqu’il n’y a pas de contact avec les visiteurs.

Des besoins accrus pour l’expansion du second parc

Si les difficultés à trouver de la main-d’œuvre pour les parcs d’attractions ont effectivement culminé à la sortie des confinements, la situation s’est «nettement améliorée», assure François Fassier, président du Snelac, le syndicat des professionnels du secteur. L’augmentation des salaires reste un sujet délicat pour ces entreprises dont la masse salariale représente une part importante des coûts d’exploitation. Il n’empêche qu’elles doivent améliorer l’attractivité de leurs emplois pour subvenir à leurs énormes besoins, qui plus est dans cette période où la fréquentation des parcs de loisirs explose. «C’est aujourd’hui le principal frein potentiel à la croissance de notre secteur, estime François Fassier. Les visiteurs sont là, on a la capacité d’investir et de s’agrandir, mais il faut réussir à pourvoir les postes.» 

À Disneyland Paris, les besoins vont encore plus s’accentuer avec l’ouverture en 2026 de l’extension du parc Walt Disney Studios, qui va quasiment doubler de taille avec un lac et une zone Reine des Neiges. «Plusieurs centaines» de postes opérationnels devraient être créées par ces nouveautés. Avant même l’inauguration, «il va falloir recruter pour la maintenance, pour les spectacles qui se préparent longtemps à l’avance, puis pour les tests des attractions avant l’ouverture», explique Cécile Balta, qui prévoit de «commencer à regarder ces recrutements dans trois à quatre mois».