Sur la terrasse de l’Intercontinental, son regard se perd au loin. La vue sur Notre-Dame-de-la-Garde est à couper le souffle. Les quartiers nord, où il a grandi, sont à deux pas. «Là-bas, tout s’effondre. C’est tellement dur ce qu’il s’y passe», chuchote-t-il devant le soleil couchant. Le matin même, un homme calciné a été retrouvé sur un trottoir. La Cité phocéenne n’en finit plus de pleurer ses morts. Micke Ristorcelli est l’un des rares à avoir réussi à sortir du «ghetto». De ces quartiers où il est presque devenu naturel de basculer sur un mauvais chemin, il a fait autre chose. Il a surmonté bien des obstacles, a dû convaincre beaucoup de monde mais en travaillant et en étant créatif artistiquement, il a réussi.
À 39 ans, il est ainsi l’un des rares à donner de l’espoir aux jeunes Marseillais. Après avoir réalisé et produit les clips des plus grandes stars du rap, qu’il connaît intimement, dont Snoop Dog, qui viendra commenter les JO en France, cet autodidacte s’est imposé dans le cinéma…