Roland-Garros : «Cette année, je ne vais pas essayer de gagner seulement un match», assure Arthur Fils
Éliminé d’entrée les deux années précédentes, le 14e mondial aborde le Grand Chelem parisien avec pas mal de confiance. Lui qui a enchaîné cette année trois quarts de finale en Masters 1000 (Indian Wells, Miami, Monte-Carlo) et une demi-finale à Barcelone (ATP 500). «Mon niveau de jeu est meilleur que l’année dernière. J’ai plus d’expérience. Je me sens bien. Mon jeu devient de plus en plus solide».
Il assure que ces deux défaites en 2023 et 2024 vont être un mal pour un bien. «Ce sont des défaites qui m’ont fait mal, qui m’ont servi. Cette année, je ne vais pas essayer de gagner seulement un match, je vais essayer d’en gagner plusieurs mais ce ne sera pas facile, j’ai un adversaire difficile au premier tour. Plus les matchs sont compliqués au premier tour, plus je me sens bien lorsque je les passe». Le Chilien Nicolás Jarry, retombé à la 150e place mondiale ne respire pas la confiance mais il reste un bon joueur de terre battue.
S’il débloque enfin le compteur victoire et confirme, Fils devrait, selon la logique des classements, affronter Jannik Sinner en 8e de finale. «J’ai prévu d’aller au match», a-t-il plaisanté. «Non, je la regarderai dans ma chambre, je serai à fond . Je ne veux pas perdre non plus trop d’énergie avec (la finale de la Ligue des champions le samedi 31 mai). Et si je dois jouer ce soir-là. Il faudra que je discute avec Amélie (Mauresmo, la directrice du tournoi)», a-t-il souri.
Il rêve d’enflammer Roland-Garros. En showman. Mais pas trop. «Est-ce que quand je rentre sur le terrain, j’ai envie de foutre le feu ? Pas forcément, mais avec ma manière de jouer de façon spectaculaire. Je trouve que c’est assez sympa pour le public quand il vient voir des matchs, parfois les matchs en 5 sets ça peut être très long, si ce n’est pas trop ennuyant pour eux. Je n’essaie pas forcément de leur faire plaisir mais avec ma manière de jouer, je pense un peu comme Ben (Shelton) avec sa manière de jouer, c’est spectaculaire ou comme Gaël (Monfils)... On peut nous mettre dans une catégorie de showman, mais on ne cherche pas à faire le show du tout.»