Discours de Donald Trump devant le Congrès, relations avec la Russie, opposition démocrate... Le "8h30 franceinfo" de Corentin Sellin

Corentin Sellin, professeur agrégé d'histoire et spécialiste des Etats-Unis, était l'invité du "8h30 franceinfo" mercredi 5 mars 2025. Contenu du discours de Donald Trump devant le Congrès, état de l'opposition aux Etats-Unis... Il répondait aux questions de Salhia Brakhlia et Jérôme Chapuis.

Donald Trump : "Ce qui est européen ne l'intéresse pas"

Devant le Congrès américain, Donald Trump a peu parlé de politique étrangère, mais réaffirmé son désengagement européen. "C'est un océan qui nous sépare", a insisté le président américain. "C'est vraiment une affirmation politique importante", pointe Corentin Sellin.


En clair, selon le spécialiste, Donald Trump dit : "Nous sommes protégés, que les Européens se débrouillent". "Il délaisse ce qui n'est pas à proprement parler américain. Ce qui est européen ne l'intéresse pas", résume Corentin Sellin. Donald Trump n'a pas non plus répondu à la main tendue par le président ukrainien pour renouer le dialogue. "On s'attendait à ce qu'il annonce la signature sur l'accord sur les minerais stratégiques", s'étonne le spécialiste, mais il ne l'a pas fait.

"C'est quand même le premier à avouer son admiration pour les dictateurs"


Interrogé sur le rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine, Corentin Sellin affirme qu'il y a "une affinité idéologique" entre les deux dirigeants.

La "dérive autoritaire" de Donald Trump dépendra de la "résistance des contre-pouvoirs", estime le professeur d'histoire. "Donald Trump, c'est quand même le premier président des Etats-Unis à avouer son admiration pour les dictateurs", avertit Corentin Sellin.

Face à Donald Trump, les Démocrates "sont inaudibles"

Depuis l'élection de Donald Trump, le camp démocrate a, à la fois "un problème de leadership", analyse Corentin Sellin, avec l'ancien président Joe Biden qui "a disparu de la scène".

L'opposition politique a du mal à s'imposer, car elle doit "préparer les élections de mi-mandat, sans réflexion sur comment s'opposer à Donald Trump et comment récupérer le vote populaire. Ils sont inaudibles", affirme le spécialiste.