De l’enfer afghan au paradis de l’Olympe. À seulement 27 ans, Masomah Ali Zada a déjà vécu plusieurs vies. Loin d’être toutes enchantées. Née officiellement le 11 mars 1996 en Afghanistan – même si elle avoue ne pas être certaine de l’exactitude de la date –, elle a d’abord connu la persécution réservée aux membres de sa communauté hazâra, une minorité chiite, par les talibans, alors au pouvoir. À tel point que ses parents décident de fuir le pays pour rejoindre l’Iran et Téhéran. Où elle ne découvre pas pour autant un eldorado où il fait bon vivre.
« J’ai grandi là-bas dans un quartier très pauvre, où il n’y avait pas de possibilité de faire du sport pour les réfugiés, se souvient-elle. Mais il m’arrivait parfois d’en voir à la télévision et de découvrir que certaines femmes pouvaient être très fortes , plus que certains hommes. Donc le sport était toujours dans un coin de mon esprit. Simplement, il ne m’était pas possible d’en faire car c’était mal vu pour les femmes. Mais moi j’aspirais…