Un Français arrêté au Mali, Macron fait un pas vers Yaoundé, choléra au Soudan : l'hebdo Afrique

Le Mali dénonce un plan de déstabilisation soutenu par des "États étrangers", un Français arrêté
Au Mali, les autorités ont annoncé jeudi 14 août l'arrestation d'un Français soupçonné de travailler pour le "service de renseignement français" et ont accusé des "États étrangers" d'être derrière une tentative de déstabilisation des institutions, selon un communiqué lu à la télévision nationale dans la soirée.
La junte, elle-même arrivée au pouvoir après deux coups d'État en 2020 et 2021, s'est également exprimée sur les dizaines d'arrestations de militaires ces derniers jours, accusés de vouloir renverser le pouvoir.
Dans son communiqué, la junte a annoncé "l'arrestation d'un groupuscule d'éléments marginaux des forces armées de sécurité maliennes" qui cherchait selon elle à "déstabiliser les institutions de la République". "Ces militaires et des civils" auraient obtenu "l'aide d'États étrangers", accuse le gouvernement malien.
Emmanuel Macron reconnaît que la France a mené une "guerre" au Cameroun pendant la décolonisation
Le président français Emmanuel Macron a officiellement reconnu que la France avait mené une "guerre" au Cameroun contre des mouvements insurrectionnels avant et après l'indépendance de 1960, marquée par des "violences répressives", dans un courrier à son homologue camerounais Paul Biya rendu public mardi.
Emmanuel Macron endosse ainsi les conclusions d'un rapport d'historiens qui lui avait été remis en janvier et qui a "clairement fait ressortir qu'une guerre avait eu lieu au Cameroun, au cours de laquelle les autorités coloniales et l'armée française ont exercé des violences répressives de nature multiple".
Utilisant plusieurs fois ce mot jusqu'ici absent du discours officiel français concernant le Cameroun, Emmanuel Macron ajoute que "la guerre s'est poursuivie au-delà de 1960 avec l'appui de la France aux actions menées par les autorités camerounaises indépendantes".
Une épidémie de choléra fait au moins 40 morts au Soudan
Au moins 40 personnes sont mortes en une semaine au Darfour, dans l'ouest du Soudan, pays en guerre frappé par sa pire épidémie de choléra depuis des années.
Évoquant une hausse des cas "qui exacerbe les pires effets de la malnutrition", l'Union européenne a appelé jeudi toutes les parties au conflit à laisser entrer l'aide humanitaire internationale "de toute urgence".
Le Soudan, troisième plus grand pays d'Afrique, est, depuis 2023, le territoire le plus durement frappé au monde par le choléra, avec plus de 2 400 décès enregistrés depuis un an dans 17 des 18 États du pays, selon l'Unicef.
Dans la seule région du Darfour, les équipes de Médecins sans frontières (MSF) ont soigné "plus de 2 300 patients et enregistré 40 décès la semaine dernière", a déclaré l'ONG.
"En plus d'une guerre généralisée, les Soudanais font actuellement face à la pire épidémie de choléra que le pays ait connue depuis des années", a souligné MSF, en référence à la guerre entre l'armée et les paramilitaires depuis plus de deux ans.
Cette maladie diarrhéique, transmise par l'eau et la nourriture contaminées, peut tuer en quelques heures sans traitement. Mais si une simple réhydratation orale permet parfois de guérir, la guerre a mis à genoux le système de santé et bloqué l'accès aux convois humanitaires, laissant les civils sans moyen de se protéger, ni de se soigner.
Au Maroc, le procès de la militante féministe Ibtissame Lachgar jugée pour blasphème est reporté
Le procès de la militante féministe marocaine Ibtissame Lachgar, ouvert mercredi 13 août, a aussitôt été reporté au 27 août à la demande de la défense, selon son avocate.
La militante avait été placée en garde à vue dimanche 10 août après avoir porté un tee-shirt comportant des inscriptions jugées "offensantes envers Dieu".

Psychologue clinicienne, Ibtissame "Betty" Lachgar, connue pour son engagement en faveur des libertés individuelles, a publié fin juillet une photo d'elle vêtue d'un tee-shirt où apparaissait le mot "Allah" ("Dieu") suivi de la phrase "is lesbian" ("est lesbienne").
L'image était accompagnée d'un texte qualifiant l'islam, "comme toute idéologie religieuse", de "fasciste, phallocrate et misogyne". La publication a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, allant des appels à son arrestation à des menaces de viol et de lapidation.
Au Nigeria, plus de 100 "bandits" tués dans une embuscade tendue par l'armée
Des frappes de l'armée nigériane menées pendant le week-end ont fait une centaine de morts parmi les membres d'un groupe criminel, dans l'État de Zamfara, situé dans le nord-ouest du Nigeria, région en proie aux violences, selon un rapport d'experts travaillant pour l'ONU et consulté par l'AFP.
"Des forces aériennes, mais aussi terrestres, ont tendu une embuscade à un camp de bandits... tuant plus de 100 personnes" dimanche 10 août dans la forêt de Makakkari, selon le rapport.
L'opération militaire "pourrait avoir été déclenchée en réponse à une série d'actes de banditisme, notamment des enlèvements dans l'État au cours du mois précédent", précise le rapport, soulignant un lien entre une récente baisse des opérations militaires dans la région et une recrudescence des attaques des bandits.
Les gangs criminels, appelés "bandits" par la population, sèment la terreur depuis des années dans le nord-ouest et le centre du Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, attaquant des villages, enlevant des habitants et incendiant des maisons après les avoir pillées.

Présidentielle en Côte d’Ivoire : les grandes étapes du scrutin d'octobre 2025
La présidentielle en Côte d’Ivoire est un long parcours jalonné d’étapes pour les aspirants candidats qui espèrent accéder à la fonction suprême : validation des candidatures, campagne officielle, scrutin…
À quelques mois de la présidentielle en Côte d’Ivoire, France 24 revient sur les dates clés de cette élection dont le premier tour est prévu le 25 octobre.

L'ex-Premier ministre malien Choguel Maïga placé en garde à vue
L'ancien Premier ministre civil du Mali Choguel Kokalla Maïga, limogé en novembre par les militaires au pouvoir depuis 2020, a été placé en garde à vue mardi, dans la foulée de récentes arrestations de membres de l'armée accusés de conspirer contre la junte.
Une cinquantaine de militaires dont deux généraux, accusés de vouloir renverser les autorités en place, ont été arrêtés ces derniers jours par la junte qui dirige ce pays d'Afrique de l'Ouest depuis deux coups d'État successifs en 2020 et 2021.
Choguel Maïga avait été nommé Premier ministre en 2021 par la junte dirigée par le général Assimi Goïta, avant d'être limogé fin 2024 après émis des critiques contre celle-ci. Il avait déploré notamment d'être tenu à l'écart des décisions sur le maintien aux commandes des généraux qui avaient initialement promis de rendre le pouvoir à des civils élus en mars 2024.
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"La jeunesse africaine est l’avenir du monde", estime Hadja Idrissa Bah
Lors des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence, Hadja Idrissa Bah, militante guinéenne et présidente de l’association Impact Jeunesse, a dressé pour France 24 le portrait de la jeunesse africaine : un potentiel immense, mais aussi une légitimité souvent remise en question. Pour elle, ces jeunes sont en première ligne face aux conflits et aux injustices qui traversent le continent, malgré leur rôle clé dans l’avenir du monde.

"Les gens meurent de faim" : au Nord-Darfour, un habitant raconte le quotidien des civils assiégés
La ville d’El-Fasher, capitale du Nord-Darfour, est assiégée depuis plus d’un an par les Forces de soutien rapide (FSR). Quelque 500 000 civils sont bloqués dans la ville. Un habitant raconte à la rédaction des Observateurs son quotidien marqué par la peur, la faim et la survie au jour le jour.

Aux Canaries, la justice a ordonné la libération d'un groupe de Sénégalais retenus par les autorités qui souhaitaient procéder à leur expulsion. Ces migrants arrivés d'une façon peu commune et extrêmement dangereuse, accrochés à une barge remorquée par un bateau, disposent d'un mois pour tenter d'obtenir une autorisation légale d'entrée en Espagne.

