Le talent de la dynastie Bugatti est protéiforme. Si vous en doutiez, il faut courir à Uzès où le palais de l’Ancien Évêché, qui vient de retrouver partiellement son lustre d’antan, accueille une exposition consacrée à cette famille d’origine lombarde. Grâce à deux collectionneurs, le marchand d’art Marc Stammegna et François Melcion, réputé pour avoir œuvré à la réussite du salon Rétromobile, avec Marc Nicolosi puis tout seul, la ville du Gard rend hommage à Carlo et à ses fils Ettore et Rembrandt. L’événement mérite le détour: les réunions des œuvres de cette fratrie hors du commun se comptent sur les doigts d’une seule main. Ce qui fascine avec les Bugatti, au-delà de leurs réalisations, devenues des objets de collection que les amateurs s’arrachent, c’est que ces trois personnages sont de pures autodidactes.
L’anticonformisme a toujours régné dans la famille. Le grand-père Bugatti, Giovanni Luigi, sculptait des cheminées monumentales. Son fils, le designer et ébéniste Carlo, né à Milan…