Le président russe a discouru pendant plus de deux heures devant le Parlement russe, avec un ton particulièrement belliciste, en répondant notamment à l’évocation d’Emmanuel Macron de l’envoi éventuel de troupes occidentales en Ukraine. «Nous nous souvenons de ceux qui ont envoyé des contingents sur notre territoire», a rappelé le président russe, en faisant allusion à la Grande guerre patriotique (1941-1945) avant d’affirmer que les Occidentaux «ont oublié ce qu'est la guerre».
Pierre Gonneau est professeur à Sorbonne Université et directeur d'études à l'École Pratique des Hautes Études. Il est spécialiste de l’histoire de la Russie et publie La guerre russe ou le prix de l’Empire, d’Ivan le Terrible à Poutine aux éditions Tallandier.
LE FIGARO.- Vous dites dans votre ouvrage qu'en Occident, on associe souvent la Russie à une forme de guerre extrême. D'où vient cette idée ?
Pierre GONNEAU.- C’est d’abord l’image des cosaques sur les Champs-Élysées après la défaite de Napoléon en 1814…