Corée du Sud : la Cour constitutionnelle destitue le président Yoon Suk-yeol

L'avenir politique de la Corée du Sud sera sans Yoon Suk-yeol. La Cour constitutionnelle a confirmé vendredi 4 avril à l'unanimité la destitution du président, le chassant définitivement du pouvoir pour sa déclaration désastreuse de la loi martiale en décembre.

Dans un arrêt accablant lu en 23 minutes par son président Moon Hyung-bae, la Cour a estimé que les actions de Yoon Suk-yeol avaient "violé les principes fondamentaux de l'État de droit et de la gouvernance démocratique".

À lire aussiCrise en Corée du Sud : la "trumpisation" du camp de Yoon Suk-yeol

Yoon Suk-yeol "ne s'est pas contenté de déclarer la loi martiale, mais a commis des actes qui ont violé la Constitution et la loi, notamment en mobilisant les forces militaires et policières pour empêcher l'Assemblée nationale d'exercer son autorité", a-t-il poursuivi.

"En définitive, les actes inconstitutionnels et illégaux du défendeur trahissent la confiance du peuple et constituent une violation grave de la loi qui ne peut être tolérée du point de vue de la protection de la Constitution", a ajouté la Cour.

"Nous prononçons la décision suivante, avec l'accord unanime de tous les juges : (nous) destituons le président Yoon Suk-yeol", a-t-il dit, confirmant la motion de destitution votée par l'Assemblée nationale le 14 décembre.

Cette décision signifie le départ immédiat du pouvoir de Yoon Suk-yeol, qui n'était jusqu'à présent que suspendu, et entraînera une élection présidentielle anticipée sous 60 jours.

L'ex-président est par ailleurs sous le coup d'un procès pénal pour "insurrection", un crime passible de la peine de mort.

Avec AFP