Au procès de Monique Olivier, le douloureux récit d’un néant judiciaire

Quelques rares portraits de Marie-Angèle Domèce. En noir et blanc. Projetés trop rapidement vendredi après-midi aux assises. La jeune femme de 18 ans, psychologiquement fragile, a disparu à Auxerre le 8 juillet 1988, sur le chemin de la gare. Selon les aveux de Monique Olivier et Michel Fourniret, elle a été enlevée par le couple, entraînée dans un chemin creux, étranglée par l’homme qui ne parvenait pas à la violer. Son corps n’a jamais été retrouvé.

Sollicité par Me Corinne Herrmann, partie civile, le président Didier Safar refuse d’interroger l’accusée à chaud sur ce qu’elle ressent en voyant le visage d’une de ses victimes présumées. Il interdit d’ailleurs qu’on la questionne en dehors des trois créneaux qu’il a fixés aux 5, 8 et 13 décembre. «Il y a un temps pour tout», oppose-t-il, têtu, à Me Seban qui proteste avec vigueur pendant qu’Eric Mouzin, le père d’Estelle, quitte la salle, écœuré. Quel dommage d’être ainsi esclave d’un petit planning quand on a une si grande criminelle à…

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