PSG-Monaco : Paris injouable, gestes délicieux, les limites monégasques… Coups de cœur et coups de griffe

COUPS DE CŒUR

Paris injouable (en Ligue 1)

On l’a déjà dit et on le répète : le PSG n’a pas de rival en Ligue 1. Certains, notamment du côté de l’OM, ont pu imaginer qu’un Paris Saint-Germain sans star était plus prenable, moins impressionnant. Ils ont payé pour voir. Et Monaco plus que les autres. L’ASM a encaissé huit buts en deux matchs de championnat contre les Parisiens. Victoire 4-1 des hommes de Luis Enrique vendredi, au Parc des Princes, lors de la 21e journée. Les joueurs d’Adi Hütter ont pourtant posé des soucis à leurs hôtes en première période, avec plusieurs occasions franches. Une seule convertie en but. Après le repos, Paris a haussé le ton et Monaco n’a plus existé. Démonstration de force des leaders incontestés au classement. Incontestés et incontestables. Le titre de champion de France ne peut pas leur échapper, même en imaginant une sortie de piste rapide en C1 qui pourrait enrailler la machine. La question est de savoir s’ils termineront la saison invaincus en Ligue 1.

Dembélé, on est à court de superlatifs

Discret en première période, Ousmane Dembélé semblait parti pour une soirée tranquille. Et puis non, en fait. Repositionné à droite lors du second acte, «Dembouz» s’est fendu d’un doublé pour tuer le suspense, après le délicieux but de «Kvara» (voir ci-dessous). Les statistiques du Français sont absolument folles depuis plus d’un mois. Déjà 21 buts en 27 matchs cette saison, dont 16 sur ses 10 derniers matchs. Fou. «Il est en bonne forme et on essaie de lui donner de bons ballons pour marquer. Le plus important, ce sont les victoires»martèle Nuno Mendes. Oui mais les victoires seront aussi plus faciles à aller chercher avec un Ousmane Dembélé à ce niveau de réussite...

Trois gestes à consommer sans modération

Plusieurs gestes resteront dans les mémoires de celles et ceux qui ont pris place dans les tribunes du Parc vendredi, ou devant leur poste de télévision. À commencer par le coup franc coquin de Vitinha en tout début de match. «C’était à l’instinct. Je n’avais pas imaginé frapper comme cela quand j’ai pris le ballon. Mais quand j’ai vu le positionnement du gardien, avec le terrain mouillé, j’ai tenté. Parfois ça ne passe pas, mais parfois, oui», sourit le Portugais. Le deuxième, c’est ce retour absolument somptueux de Willian Pacho dans les pieds de Takumi Minamino (voir ci-dessous). Incroyable. Et il y a eu ce bonbon signé Khvicha Kvaratskhelia. Sa spéciale, un crochet délicieux pour s’ouvrir le chemin du but. Christian Mawissa n’a pas marché, il a couru sur la feinte. C’est pour ce genre d’action que le Géorgien est venu.

Vincent Royet, à revoir

Avec tout le respect qu’on doit à ceux qui l’ont précédé depuis le début de la saison, il n’y a pas photo. Et n’allez pas croire que c’est parce que Vincent Royet vient du basket qu’on lui tresse des lauriers. D’ailleurs, le Poitevin a déjà officié dans plusieurs autres disciplines, volley, rugby, ski, hand… Contrairement à ses quatre devanciers, il connaît la chanson et ça s’est vu vendredi soir. Aucune fausse note, si ce n’est sur un changement. Il va lui falloir réviser ses fiches s’il est appelé à remettre le couvert au Parc… Pour être habitué à ses envolées pour les matchs de l’équipe de France de basket notamment, on peut vous dire qu’il en a encore sous la semelle. L’intéressé officiait d’ailleurs encore récemment à l’Accor Arena, pour les matchs de NBA entre San Antonio et Indiana. Une salle fermée et un stade ouvert de 48.000 places, ce n’est toutefois pas la même chose. À revoir. Et réentendre.

COUPS DE GRIFFE

Monaco face à ses limites

L’effectif monégasque a fière allure. Sur le papier, on pouvait se dire qu’il s’agit du deuxième meilleur de Ligue 1 avant le début de la saison. La réalité du terrain raconte une autre histoire. Certes, les Asémistes occupent toujours la troisième marche du podium au moment d’écrire ces lignes (le classement ici). Ça pourrait d’ailleurs ne pas durer, en cas de victoire de Lille et/ou Nice lors de la 21e journée. Toujours est-il qu’en huit matchs face aux autres équipes de ce qui était le top 8 avant la 21e levée, l’ASM n’a pris que cinq petits points. Une victoire contre l’OL, des nuls contre Lille et Lens et des revers contre Paris (x2), l’OM, Nice et Brest. Ça fait mauvais genre pour l’ASM, qui ne manque pas de talent mais peut-être un peu de conviction, à l’image de l’occasion de Minamino à la 5e, à 0-0, et aussi de solidité défensive.

Le PSG encaisse (encore) un but

«Même en faisant un grand match, il y a toujours des choses à améliorer, comme ce but encaissé», glissait l’excellent Vitinha après la rencontre. Pas faux. Surtout que le PSG a pris la fâcheuse habitude d’encaisser des buts très régulièrement. Sur leurs 13 derniers matchs, les Rouge et Bleu en ont pris au moins un à 11 reprises. Et encore, il y a eu Le Mans, club de National, parmi ces deux clean sheets (victoire 2-0). La dernière «série» de plusieurs matchs sans encaisser de but, deux, d’où les guillemets, c’était début décembre à Auxerre (0-0) et Salzbourg (0-3). Le PSG a gagné en efficacité offensive ce qu’il a perdu en solidité défensive. Sur ces 13 matchs, Paris a toutefois marqué 37 buts. Presque trois buts par match. Ça permet de voir venir… «Il y a encore des aspects à améliorer, évidemment, mais quand on est comme ça, les petites erreurs, ça passe, parce qu’on est trop forts», résume Vitinha.