Émissions de gaz à effet de serre : pourquoi les États tardent tant à rendre leur feuille de route climatique
Le mécanisme onusien des contributions déterminées au niveau national (NDC) est simple : les pays signataires de l’accord de Paris de 2015 s’engagent à présenter des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de plus en plus ambitieux tous les cinq ans. Ils avaient jusqu’à lundi 10 février pour mettre à jour leur feuille de route climatique à l’horizon 2035, mais, les textes environnementaux n’ayant pas de caractère contraignant, seule une poignée d’entre eux a respecté la deadline fixée par les Nations unies.
D’aucuns craignaient un effet de backlash à la suite du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche et à sa décision de retirer – à nouveau – les États-Unis de l’accord de Paris. Le peu de NDC dévoilées laisse toutefois entrevoir une autre tendance.
« Les documents politiques les plus importants que les gouvernements produiront ce siècle »
Découlant de la volonté du gouvernement travailliste de Keir Starmer de s’emparer du leadership sur les enjeux climatiques, les Britanniques s’engagent à réduire toutes les émissions de CO2 d’au moins 81 % d’ici à 2035, par rapport aux niveaux de 1990.
Dès la COP29 à Bakou, en novembre dernier, le président Lula avait annoncé réduire les émissions du Brésil de 59 % à 67 % d’ici à 2035, par rapport à 2005.
Visant la publication de ses NDC d’ici à cet été, l’Union européenne – elle intervient sous mandat unique dans le cadre des sommets climatiques – songe à une réduction de 90 % d’ici à 2040, même si des vents contraires se profilent du côté des Vingt-Sept, notamment au sujet du pacte vert.
« Ces plans nationaux étant parmi les documents politiques les plus importants que les gouvernements produiront ce siècle, leur qualité devrait être la considération primordiale », a tempéré Simon Stiell, s’agissant des retardataires. Le patron de l’ONU climat souhaite que chaque État ait rempli son office d’ici à septembre, soit deux mois avant le lancement des pourparlers à la COP30 de Belém (Brésil).
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