Cet article est extrait du «Figaro Magazine»
Stanislas Guerini s’est donné un mois avant de reparler du sujet, le 14 mai, avec les syndicats de la fonction publique. Il a prévu une autre discussion le 20 juin. Puis on laissera reposer pendant l’été et le projet de loi devrait être présenté à la rentrée, avant la loi de finances. De quoi s’agit-il? De l’une des «grandes réformes» du quinquennat. On le disait déjà de l’immigration. Cette fois, cela concerne le secteur ultrasensible de la fonction publique. Pour sortir d’un «système resté bloqué depuis les années 1980».
M. Guerini prend un exemple pour l’illustrer. Mieux, un chiffre. L’État compte 2,5 millions d’agents publics ; en 2023, dit-il, il y a eu 13 licenciements pour «insuffisance professionnelle», et 222 révocations pour faute. Cela fait donc 235… «Il faut être très décalé», ajoute-t-il, pour considérer que sur 100 personnes au travail, quand il y en a une qui ne remplit pas ses fonctions, cela n’est pas démotivant pour les 99 autres…