L'Inde prend des mesures diplomatiques contre le Pakistan, après une attaque meurtrière contre des touristes au Cachemire

Le ton monte au Cachemire sous administration indienne. L'Inde a pris mercredi 23 avril une série de mesures diplomatiques punitives contre son voisin et rival, le Pakistan, qu'il accuse de "terrorisme transfrontalier" après une attaque meurtrière contre des touristes au Cachemire. La frontière d'Attari-Wagah entre les deux pays rivaux "sera fermée avec effet immédiat", a affirmé le plus haut responsable du ministère indien des Affaires étrangères, Vikram Misri, en ajoutant que les personnes disposant de documents de voyage valides peuvent l'emprunter avant le 1er mai.

Par ailleurs, "le traité de 1960 sur les eaux de l'Indus sera mis en suspens avec effet immédiat, jusqu'à ce que le Pakistan renonce de manière crédible et irrévocable à son soutien au terrorisme transfrontalier", a déclaré Vikram Misri à des journalistes à New Delhi. Ce traité répartit théoriquement l'eau entre les deux pays, mais il a donné lieu à de nombreux litiges et le Pakistan craint depuis longtemps que l'Inde, qui se trouve en amont, ne restreigne son accès à l'eau, ce qui nuirait à son agriculture.

Le Pakistan convoque son Comité de la sécurité nationale

L'Inde a déclaré qu'elle avait également ordonné aux attachés de défense d'Islamabad et à d'autres responsables militaires pakistanais en poste à New Delhi de quitter le pays avant une semaine, et qu'elle retirerait également du Pakistan ses conseillers en matière de défense, de marine et d'aviation.

De son côté, le Pakistan convoquera jeudi son Comité de la sécurité nationale "pour répondre au communiqué du gouvernement indien", a annoncé mercredi soir le vice-Premier ministre, Ishaq Dar, également chef de la diplomatie, sur X. Cette instance composée de hauts responsables civils et militaires ne se réunit qu'en cas extrême.