Des émeutes éclatent à Sunderland, au Royaume-Uni, après le meurtre de trois fillettes

Nouvelle nuit de violences au Royaume-Uni. Des émeutes ont éclaté vendredi 2 août en fin de journée à Sunderland, où les forces de l'ordre britanniques ont été victimes de "graves violences" selon la police, derniers heurts en date après le meurtre de trois fillettes en début de semaine.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des centaines de personnes se déchaînant dans le centre-ville de Sunderland, dans le nord-est de l'Angleterre, en attaquant la police et en mettant le feu à au moins une voiture. "Nos agents continuent de faire face à des heurts en cours et ont été victimes de graves violences", a déclaré la police de Northumbria. "Les scènes auxquelles nous assistons sont totalement inacceptables", a-t-elle ajouté sur le réseau X.

"Les criminels qui attaquent la police et encouragent le désordre dans nos rues paierons le prix de leur violence et de leur brutalité", a déclaré la ministre de l'Intérieur britannique Yvette Cooper sur X. "La police a le soutien absolu du gouvernement pour agir de la manière la plus énergique possible et s'assurer que toute la force de la loi s'exerce", a-t-elle ajouté, en assurant que les émeutiers "ne représentent pas la Grande-Bretagne".

Déjà 27 policiers hospitalisés lors d'une première nuit de violences

Deux cents à trois cents personnes ont pris part à de premières violences à Southport mardi, sur fond de rumeurs et de spéculations partagées en ligne sur la religion, l'identité ou l'origine de l'auteur des attaques. Les forces de l'ordre "soupçonnent" les manifestants d'être des "soutiens" du mouvement d'extrême droite anti-islam English Defence League (EDL). Les services de secours locaux ont indiqué sur X avoir traité "39 patients au total, tous des officiers de police", dont 27 ont été hospitalisés.

La police se prépare à l'éventualité d'un week-end sous tension. Les différentes forces de police anticipent des manifestations dans plusieurs villes, notamment Nottingham (centre de l'Angleterre), Rotherham (nord), Cardiff (Pays de Galles), ou encore à Belfast (Irlande du Nord). A Londres en particulier, la Metropolitan police a indiqué avoir "augmenté" ses effectifs "pour rassurer" la population, alors qu'une marche pro-palestinienne et un rassemblement anti-immigration sont prévus dans la capitale.