Coupe du monde, mercato, vie après la sélection : Les mots de Deschamps avant la rentrée des Bleus

Le point infirmerie des Bleus 
« Au moment où je vous parle, j’ai déjà effectué deux changements de joueurs. Cherki et Saliba, ce ne sera pas possible pour ce rassemblement. D’autres joueurs sont incertains, comme Ibou (Konaté) et Ousmane (Dembélé), et peut-être quelques autres aussi qui doivent être vérifiés par le docteur Le Gall. Je n’ai pas encore les infos mais j’espère ne pas être amené à faire d’autres changements. Cela demande vérification médicale. »

S’il a plus d’inquiétude sur la santé des joueurs avec les cadences 
« Ce n’est pas une inquiétude, c’est être factuel. Certains ont fini très tard avec la coupe du monde des clubs, mais Konaté et Saliba ne l’ont pas fait et sont blessés. Ce n’est pas que le calendrier et l’accumulation des matches, c’est enchaîner. Au bout d’un moment, cela pèse. D’une saison sur l’autre, avec des temps de récupération écourtés, c’est une accumulation. William s’est blessé à l’échauffement d’avant-match (dimanche contre Liverpool). Les grandes instances, et c’est factuel, avancent que 90% de joueurs effectuent moins de matches. Mais les 10% au top jouent plus et c’est rallongé par des compétitions supplémentaires. »

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S’il sait où il sera en septembre 2026
« J’ai 13 ans de plus (rires). Oui, je sais déjà ce que je vais faire à la rentrée 2026, vous me connaissez, tout est programmé et calculé quand même (il ironise). Cela n’a aucune importance pour moi qu’il s’agisse de ma première ou dernière rentrée, ça aurait pu être la dernière les saisons précédentes pour X raisons. Je suis fixé sur l’objectif qui est le nôtre. L’objectif est de se qualifier, ça ne me traverse même pas l’esprit septembre 2026. Je serai ailleurs mais je ne sais pas où. »

Les différences entre Deschamps 2012 et Deschamps 2025
« Est-ce que je suis différent (par rapport à 2012) ? Je maîtrise plus de choses aujourd’hui dans ma fonction, à travers les différentes expériences et compétitions. Il y a des choses qui se font de manière naturelle. La première fois, on découvre, c’est différent d’un club. Il y a un vécu important. Il y a des choses que je peux faire de la même façon, d’autres de façon différente. Le maître mot est de s’adapter. L’essentiel, c’est que je suis dans un bien-être, avec toujours la même envie et détermination. Cette adrénaline, ce n’est pas du stress, ça me plaît et j’en ai besoin. »

À un moment, où on en a marre de votre tronche, c’est Français. J’ai l’impression que je suis en train de faire mes adieux. C’est la dernière année, oui. Les critiques, il y en a toujours eu. Chacun peut avoir des avis différents. Je ne regarde jamais derrière. J’aurais pu faire des choses différemment, oui. J’ai des responsabilités et quand vous êtes entraîneur/jouer, la sanction est tous les trois jours. Depuis bien longtemps, je suis totalement imperméable à tout ce qui peut être extérieur

Didier Deschamps

Sa position face aux critiques depuis qu’il est en Bleu
« À un moment, où on en a marre de votre tronche, c’est Français. J’ai l’impression que je suis en train de faire mes adieux. C’est la dernière année, oui. Les critiques, il y en a toujours eu. Chacun peut avoir des avis différents. Je ne regarde jamais derrière. J’aurais pu faire des choses différemment, oui. J’ai des responsabilités et quand vous êtes entraîneur/jouer, la sanction est tous les trois jours. Depuis bien longtemps, je suis totalement imperméable à tout ce qui peut être extérieur. Les joueurs sont plus sensibles, mais cela fait partie du monde sportif. J’ai aucun problème avec les analyses, critiques, positives ou non. Chacun a cette liberté. À partir du moment où il ne faut pas franchir cette ligne. Si c’est sportif et terrain, ça va. Le côté humain, ce n’est pas pareil. Cela fait partie de ma vie. Cela ne m’a jamais empêché de dormir. »

Son regard sur Hugo Ekitike
« S’il est là, il est censé être utilisé même si on ne sait pas comment ça va se passer sur les deux matchs. Hugo, j’en ai déjà parlé de par sa saison très bonne l’an dernier. Là, il change de club, ça s’est plutôt bien passé en ce début de championnat. Il aurait pu y être au départ. Avec la blessure de Cherki, même s’il n’est pas au même poste, l’objectif est d’avoir le plus d’options offensives. On peut être amené à recentrer ou décaler. Hugo est surtout utilisé en position axiale même s’il a déjà joué sur le côté gauche. Il va découvrir l’équipe de France et comme les 22 autres joueurs, il peut être amené à avoir un rôle à jouer. »

La situation d’Adrien Rabiot
« Adrien Rabiot nous rejoindra ce soir, il a une visite médicale qui va prendre un peu de temps, pour lui permettre de signer à l’AC Milan. Des fois, il se passe des choses, je n’ai pas tous les éléments. Chacun a une version différente, je n’ai pas à m’immiscer là-dedans. Adrien a trouvé une porte de sortie, ce n’était pas prévu, mais c’est l’essentiel. »

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Le départ de Kolo Muani à Tottenham
« Je n’ai pas échangé avec Kolo. Bon choix ou mauvais choix, on le saura après. Pour moi, il n’y a que des bons choix. C’est leur responsabilité, des choix de carrière, avec leur conseiller. Je ne suis pas là pour les conseiller, c’est leur choix et leur carrière. (le rappeler en cas de forfait de Dembélé) Sa situation n’a pas changé, si je devais effectuer un changement de joueur, il ne sera pas concerné. »

4-2-3-1, volonté d’installer ce schéma en vue du Mondial ?
« Oui, il y a cette idée claire, avec ce qu’il s’est passé la saison dernière. Il y a des options, avec différents registres. Au regard du nombre de joueurs offensifs de qualité, déjà je ne pourrais pas tous les utiliser, ce système-là offre la possibilité d’avoir plus d’éléments actifs. Toujours avec cette idée de créer le plus de problèmes à l’adversaire. Il faut des automatismes, mais comme tout sélectionneur, ce fameux équilibre est toujours fragile. Avec le ballon, il n’y a pas de soucis, sans, il faudra être plus efficace qu’on ne l’a été. Ce qui nous a fait prendre trop de buts. Même si dans l’absolu, je ne suis pas convaincu qu’en mettant plus d’attaquants, on mette plus de buts. »

Olise chef d’orchestre des Bleus 
« Chef d’orchestre ? Je ne pense pas que nous pouvons ressembler à une chorale (sourire). Michaël à cette capacité de le faire, même s’il est un peu plus sur le côté en club. Sa qualité technique lui permet d’être décisif, de marquer et faire marquer. Peu importe sa position, son influence est importante. J’ai un groupe plus rajeuni depuis la coupe du monde 2022 et avec l’arrêt de carrière de certains aussi. Au fil des années, j’ai toujours fait en sorte de préparer le futur, pas lointain. Là, cela a été accentué, je ne me l’interdis pas. La qualité oui, le potentiel oui, pour certains, cela prend plus de temps. Michael sortait d’une très belle compétition avec les JO, pour nous cela a mis plus de temps. L’aspect émotionnel rentre en ligne de compte, cela demande de la répétition. Je fais en sorte de laisser du temps, cela ne se fait pas en claquant les doigts, même s’ils jouent tous dans les grands clubs, mais la sélection est un échelon supérieur.

Ils dégagent beaucoup d’énergie par rapport au fait de représenter leur pays. Je n’ai pas de crainte, mais il faudra qu’on soit à notre meilleur niveau.il n’y a pas de marge et il y a six matches. L’Ukraine est l’adversaire le plus solide et costaud qu’on a à jouer

Didier Deschamps à propos du match face à l’Ukraine

Le match contre l’Ukraine vendredi 
«On veut tout faire pour se qualifier sur ces six matches. Je ne pense pas à un éventuel barrage. Il faut obtenir cette première place et être qualifié directement. C’est toujours plus ou moins compliqué, il y a des impondérables. Je souhaite que tout le monde arrive en forme, ce n’est pas toujours le cas. On va affronter l’Ukraine, une très bonne équipe, de très bons footballeurs, avec des joueurs, certes qui peuvent peu ou pas jouer dans leur club (ukrainien, en raison de la guerre). Ils dégagent beaucoup d’énergie par rapport au fait de représenter leur pays. Je n’ai pas de crainte, mais il faudra qu’on soit à notre meilleur niveau.il n’y a pas de marge et il y a six matches. L’Ukraine est l’adversaire le plus solide et costaud qu’on a à jouer. »

Sur un possible excès de confiance des Bleus
« Non, il n’y en a pas. C’est lié aussi à l’environnement, au statut de l’équipe de France. Se dire que c’est une formalité de se qualifier n’est pas vrai. Je l’ai dit aux joueurs en juin, je leur rappellerais. Ils le savent. C’est ça le haut niveau. Impitoyable. Il y a beaucoup de sports ou le plus fort à 99% de gagner, pas en football. Si on ne met pas ce qu’il faut, on s’expose à des difficultés. Rien n’est fait. Il faut aller chercher cette qualification sur ces six matches. »