Qu’il semble loin le temps où l’exécutif prenait à la légère ce petit groupe de 21 députés. Depuis que leur motion de censure sur les retraites a manqué, à neuf petites voix près, de renverser le gouvernement en mars dernier, les «Liot» (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) sont traités avec le plus grand soin par les troupes macronistes. En septembre, Gérald Darmanin a ainsi fait une escale de 24 heures en Guadeloupe pour assister aux journées parlementaires du groupe. «Ça a fait beaucoup de bruit qu’il vienne nous voir», savoure un cadre. Sur place, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer devait officiellement plancher sur les problématiques ultramarines. Mais, très vite, le dossier de l’immigration est arrivé sur la table. «Il a compris que s’il voulait faire passer sa loi, il avait intérêt à nous rencontrer et discuter avec nous des lignes rouges», raconte un élu.
Un mois plus tard, le 12 octobre, le téléphone de Bertrand Pancher, président du groupe Liot, se met à sonner…