Autodéclaration d’arrêt maladie, liberté d’installation encadrée… Ces pistes radicales pour lutter contre les déserts médicaux

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Dans certains territoires, 25% de patients n'ont pas de médecin, soit deux fois plus que la moyenne nationale. JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

DÉCRYPTAGE - Afin de gagner du temps, la Cour des comptes est favorable à ce que les patients s’autodéclarent pour les arrêts maladie courts, et prône un encadrement de la liberté d’installation des médecins.

Malgré les plans mis en place depuis vingt ans, la situation ne s’améliore pas dans les déserts médicaux… En France comme dans l’ensemble des pays développés, les écarts se creusent entre la demande de soins d’une population vieillissante et l’offre médicale, constate la Cour des comptes dans un rapport publié ce lundi. Le délai moyen pour obtenir un rendez-vous chez le médecin s’allonge, passant de six jours en 2018 à huit en 2023. La part de médecins ne prenant plus de nouveaux patients augmente, de même que la part de patients sans médecin traitant, passée de 9,3% en 2015 à 12,2% en 2022, indique le rapport.

Au-delà de ces tensions, les inégalités dans la répartition géographique des professionnels se creusent. Par exemple, dans certains territoires, le taux de patients sans médecin traitant peut représenter jusqu’à 25%, soit deux fois plus que la moyenne nationale, et le taux de passages aux urgences sans gravité particulière peut atteindre 40%, comme dans les Ardennes en 2022.

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