En seulement une semaine d’existence, l’œuvre aura déjà connu une vie mouvementée. Loin d’être érigée sur des eaux tranquilles, le phare dessiné par Banksy dans une discrète ruelle du 7e arrondissement de Marseille a été dégradé pour la seconde fois dans la nuit de jeudi à vendredi, a appris Le Figaro, confirmant une information initiale de La Provence .
Dès la découverte de cette œuvre, le syndic a fait appel à un peintre marseillais, Richard Campana, avec l’aide d’une autre artiste peintre, Agnès Perrone. «J’ai réalisé une fresque à proximité donc le syndic me connaît bien, rapporte Richard Campana. Ils m’ont appelé pour passer sur l’œuvre un vernis qui le protège des graffitis. Pour qu’il soit efficace, il faut en mettre quatre couches. On en a mis d’abord deux couches vendredi en fin de journée, avec l’idée qu’on en remettrait le lendemain matin. Mais le lendemain matin, il avait été tagué.»
Sous plexiglas
De couleur violette, le barbouillage était constitué de deux testicules grossièrement peints de chaque côté de l’œuvre. La dégradation a toutefois été rapidement nettoyée dimanche. «Le syndic a installé un vigile pour surveiller l’œuvre, affirme Richard Campana. Et cette nuit, cinq personnes ont tenté de la taguer avec de la peinture blanche. Le vigile est intervenu, mais ils ont eu le temps de mettre trois touches de peinture blanches à côté. Alors, on est reparti nettoyer ce matin.» «Le vigile a été agressé», regrette Pierre, bénévole au sein du syndic.
Ce dernier a demandé qu’un plexiglas soit temporairement installé désormais sur l’œuvre, à même le mur. «Nous voulions la protéger en urgence, car c’est une œuvre à la valeur inestimable, explique Pierre. Ensuite, nous allons faire numériser l’œuvre, et nous installerons enfin une vitre en verre. » S’il est aussi l’auteur de tableaux et sculptures, Banksy est principalement connu pour ses pochoirs percutants qu’il sème dans les rues du monde entier, provoquant souvent l’hystérie du public.