Au Brésil, le Congrès approuve le "plus grand recul législatif environnemental" depuis 40 ans, dénoncent des ONG
A quelques mois de la COP30, les défenseurs de l'environnement sont inquiets au Brésil. Le Congrès a adopté dans la nuit de jeudi 17 juillet un assouplissement des conditions de délivrance des autorisations environnementales. Ces nouvelles règles créent des exceptions concernant l'octroi d'autorisations pour des travaux qualifiés de stratégiques. Elles facilitent aussi la délivrance de certains permis sur la base d'une simple déclaration d'engagement.
Le réseau brésilien d'ONG Observatoire du Climat a qualifié jeudi l'adoption de ce texte de "plus grand recul législatif environnemental depuis la dictature", qui a duré de 1964 à 1985. L'association Greenpeace a affirmé que "le projet de la dévastation" devait "être totalement rejeté".
Un texte soutenu par le ministère de l'Agriculture
Après le feu vert du Sénat en mai, 267 députés ont voté jeudi pour le texte, 116 ont voté contre. Le président de gauche, Luiz Inácio Lula da Silva, doit encore le promulguer. Lula ne s'est pas encore prononcé sur ces nouvelles réglementations, qui ont divisé au sein même de son gouvernement. Le ministère de l'Environnement les a qualifiées de "coup mortel" à la protection environnementale, tandis que le ministère de l'Agriculture a soutenu leur adoption.
Les défenseurs du texte assure qu'il vise à "simplifier" le processus de délivrance des autorisations pour favoriser le "développement" économique. "Il n'y a pas une virgule qui mette en danger l'environnement, nous cherchons à vaincre la bureaucratie", a avancé le rapporteur du texte Zé Vitor, député du Parti libéral de l'ancien président d'extrême droite Jair Bolsonaro.