Mondial de volley : «J’ai hâte de voir notre évolution»... Le bel avenir des Bleues malgré leur revers en quarts
Quel est le sentiment à chaud au terme de ce premier Mondial depuis 51 ans, conclu par un premier quart de finale dans l'histoire de l'équipe de France ?
Héléna Cazaute : Il est clairement mitigé. Il y a beaucoup de fierté de ce qu'on a accompli et d'avoir écrit l'histoire du volley-ball féminin (français), même si évidemment on aurait aimé plus. Mais l'expérience des Brésiliennes a parlé. Cela nous donne juste envie de continuer de bosser et de se retrouver l'été prochain.
Vous devez avoir des regrets sur la deuxième manche, où vous avez manqué cinq balles de set...
Bien sûr, je pense qu'il a été crucial. Un set partout, cela aurait fait certainement la différence, mais avec des si on peut refaire le monde... L'expérience a parlé sur ce deuxième set : deux-trois petits détails, des placements en défense, des relances un peu moins précises, à l'inverse des Brésiliennes qui ont l'habitude de jouer ce genre de match. Mais on n'a pas à rougir de notre prestation, les filles sur le terrain ont donné tout ce qu'elles avaient. Cela ne passe pas aujourd'hui (jeudi) mais on espère que dans le futur on gagnera ce genre de match et qu'on atteindra une demi-finale de Championnats du monde.
Mesurez-vous les progrès accomplis en un été sous les ordres du nouveau sélectionneur Cesar Hernandez ?
Bien sûr. Je ne m'attendais pas à ce qu'on fasse un quart de finale de Mondial, à ce qu'on batte la Chine 3-1 (en 8e de finale) un an après avoir pris 3-0 aux JO contre elle, à ce qu'on rate la qualification pour le Final 8 (de Ligue des nations) de très peu. Évidemment, il y a un sentiment très positif, on est contentes, il y a vraiment une super ambiance dans le groupe, une très bonne osmose. C'est un peu comme ça que les garçons (doubles champions olympiques) ont créé leur groupe. Il n'y a plus qu'à continuer à bosser. On va rentrer dans nos clubs en se disant qu'on a fait quelque chose de grand.
Vous devez avoir hâte de vous retrouver l'été prochain pour préparer l'Euro...
Oui, j'ai hâte de voir notre évolution, notre progression, notamment en jouant dans de gros clubs à l'étranger. Iman (Ndiaye) va jouer en Turquie, Amélie (Rotar) va jouer en Turquie, des filles partent en Italie. Il nous a manqué aussi Halimatou (Bah) et Maéva (Schalk, toutes deux blessées avant le Mondial), qui apportent énormément dans le groupe. J'ai une grosse pensée pour ces filles-là qui ont leur place dans cette équipe.