Jeux d'hiver 2030 : s'inspirer de Paris 2024, vidéosurveillance algorithmique... Trois choses à savoir sur le projet de loi olympique

"Après la formidable réussite des Jeux de Paris 2024, la France s’engage dans un nouveau défi historique : organiser les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2030 dans les Alpes françaises". Par ses mots transmis à la presse, la ministre des Sports, Marie Barsacq, a définitivement enclenché le processus. Son cabinet et la Délégation interministérielle aux Jeux olympiques et paralympiques (Dijop) ont ainsi présenté, jeudi 15 mai, le projet de loi olympique au conseil des ministres.

Un projet de loi "très proche" de ceux de 2018 et 2023 qui avaient permis d'encadrer l'organisation des Jeux de Paris 2024. Franceinfo: sport revient sur les trois points principaux du projet de loi olympique.

Un projet de loi qui s'inspire mais qui doit surtout "tirer des leçons" de Paris 2024

Comme prévu, selon le cabinet de la ministre des sports, le "projet de loi sera très proche de ceux de 2018 et 2023" qui avait permis d'organiser et d'encadrer les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Il a par ailleurs été rappelé que "le Cojop était en train de recruter toute son équipe" alors que l'Etat a fixé sa contribution maximum à l'organisation des Jeux à hauteur de 365 millions d'euros. En revanche, le Dijop a assuré vouloir "tirer des leçons de ces deux textes précédents et l'ambition du gouvernement sera cette fois de le faire en une seule fois".

"Le projet de loi olympique est une étape clé dans leur préparation, rappelle pour sa part Marie Barsacq. Il s’inscrit dans la continuité de l’expérience acquise avec les Jeux de Paris 2024, en reprenant les dispositifs qui ont fait leurs preuves, tout en les adaptant aux spécificités des territoires de montagne." Si le calendrier législatif n'est pas perturbé et que les délais sont bien respectés, le projet de loi arrivera au Sénat le 24 juin prochain avant que les 37 articles du texte ne soient débattus à l'Assemblée nationale à l'automne pour une potentielle adoption de la loi d'ici au 31 décembre 2025.

Poursuivre l'expérimentation de la vidéosurveillance algorithmique 

Dans cette logique de s'inspirer du projet de loi olympique précédant les Jeux de Paris 2024, la Dijop a a par ailleurs confirmé la "reconduction de l'expérimentation de la vidéosurveillance augmentée algorithmique". Une technologie qui avait fait polémique en amont des JOP 2024 alors que la Dijop a tenu à rappeler que cette vidéosurveillance intelligente ne visait en aucun cas à "identifier quelqu'un". "On pense que cette technique, par rapport aux progrès prévus d'ici à 2030, sera très utile" a précisé la Délégation interministérielle.

Recours à la servitude pour faciliter l'accès aux tremplins de saut à ski et à la piste de bobsleigh

Enfin, c'est un point qui a particulièrement attiré l'attention à l'occasion de la présentation du projet de loi : le recours à la servitude, comme peut le prévoir la loi montagne, pour permettre la construction et l'installation de voies d'accès aux tremplins de saut à ski (Courchevel) et à la piste de bobsleigh (La Plagne). "C'est une disposition très particulière, qui rentre dans le cadre de la loi montagne et qui permet d'imposer à un propriétaire de laisser un accès au site pour pouvoir aménager des installations liées à la pratique de sports d'hiver", précise la Dijop qui assure par ailleurs que "c'est une servitude définie très précisément et que le propriétaire peut être indemnisé dans certaines situations".