Flottille pour Gaza : Greta Thunberg dit avoir été enlevée par Israël dans les eaux internationales

La militante suédoise Greta Thunberg a affirmé mardi 10 juin qu' Israël avait "kidnappé" l'équipage de la flottille pour Gaza "dans les eaux internationales" et l'avait "emmené contre son gré en Israël", après l'interception du bateau transportant de l'aide humanitaire à destination de Gaza.

"Il s'agit d'une nouvelle violation intentionnelle des droits qui vient s'ajouter à la liste des innombrables autres violations commises par Israël", a déclaré la jeune femme de 22 ans, aux journalistes à son arrivée à l'aéroport Charles de Gaulle à Paris après avoir été expulsée d'Israël, soulignant que sa propre expérience n'était “rien comparée à ce que vivent les Palestiniens”.

Selon le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, quatre des six Français arrêtés ont refusé, mardi, leur expulsion volontaire d'Israël. Une expulsion forcée devrait intervenir "après décision du juge israélien dans les prochains jours" et, d'ici là, ils resteront en détention.

"Interdiction de territoire de cent ans"

L'eurodéputée LFI Rima Hassan fait partie de ces quatre Français encore détenus.

Selon un communiqué de l'équipe de Rima Hassan, les membres de l'équipage ont été transférés vers le centre de détention de l'aéroport de Tel Aviv-David Ben Gourion, où ils "n'ont pu échanger avec leur avocat que brièvement, une dizaine de minutes, avant de passer une première audition devant les autorités israéliennes".

"Ces dernières ont affirmé que l'équipage serait entré illégalement sur le territoire israélien et ont prononcé à leur encontre une interdiction de territoire de cent ans. Les membres de l'équipage se sont alors vu présenter un document les invitant à reconnaître cette prétendue entrée illégale. Ils avaient le choix entre le signer - et être immédiatement expulsés - ou refuser, et être déférés devant un juge israélien", poursuit ce communiqué.

Les huit qui ont refusé de le signer "dénoncent une opération de propagande visant à légitimer une arrestation puis détention illégale", indique la même source.

Le coordinateur national de La France insoumise Manuel Bompard a demandé au Quai d'Orsay d'exiger la "libération immédiate" des Français qui ont refusé leur expulsion d'Israël et appelé à une nouvelle journée de manifestation samedi.

Avec AFP