Ligue des champions : le PSG passe au révélateur d'Arsenal… sans Dembélé

Que vaut le PSG cuvée 2024-25 ? Un PSG «plus fort collectivement»comme le relevait encore récemment le coach brestois Eric Roy. Impression partagée par tous les adversaires de Paris depuis le début de la saison, Julien Stéphan en tête. Après la défaite 3-1 au Parc des Princes, vendredi, le coach rennais a mis en avant la «maîtrise technique impressionnante» de ses bourreaux. «Ils sont forts dans les duels, capables de presser, se replier, ils sont solides»a-t-il ajouté. Les Rouge et Bleu sont en effet plus solides que l'an dernier, c'est un fait, même si Luis Enrique croit que la presse est trop occupée à être dans la «négativité» pour s’en apercevoir ou en parler. Ça court dans tous les sens !

«La star, c'est l'équipe», martèle l’ancien sélectionneur de la Roja à l'envi, assurant à juste titre que son équipe est «dans la continuité de la saison dernière». «Work in progress», comme on dit en anglais. Et justement, les Parisiens sont de l'autre côté de la Manche pour affronter Arsenal ce mardi (21h, Canal+), lors de la deuxième journée de Ligue des champions, et y passer un vrai test. En fait, le premier de la saison. Et ce face à un adversaire que le club de la capitale n'a jamais battu jusqu'ici dans son histoire (3 nuls, 1 défaite). Un adversaire qui joue dans la même cour, comme l'Atlético d’Antoine Griezman, qui sera attendu au Parc le 6 novembre prochain.

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Bilan comptable quasi parfait, mais…

Depuis le début de la campagne, Ousmane Dembélé, Bradley Barcola, Achraf Hakimi et compagnie n'ont pas été beaucoup bousculés, même si les rencontres face à Gérone (1-0) et à Reims (1-1), moins brillantes, ont fait naître quelques doutes. «C'est la vie mon amour», s'est amusé Luis Enrique. Le bilan comptable est quasi parfait avec six victoires et un nul en sept matchs (21 buts marqués, 5 encaissés). Arsenal, c'est toutefois un autre calibre et «l'une des meilleures équipes du monde»comme l'analyse le technicien asturien de 54 ans. Même sans Martin Odegaard, blessé, les Gunners se posent comme les principaux rivaux de Manchester City en Angleterre. Dauphins des Skyblues ces deux dernières années, ils les ont d'ailleurs récemment tenus en échec (2-2), à l'Etihad Stadium.

C'était une décision difficile, mais je suis absolument certain que c'était la bonne.

Luis Enrique sur la mise à l'écart d'Ousmane Dembélé

Ancien joueur du PSG, au tout début des années 2000, Arteta avait renié ses principes et son idée de jeu pour arriver à ce résultat. Des principes assez proches de ceux de Luis Enrique. Ce dernier craint-il assez Paris pour le refaire ? Pas sûr. Ce qui l'est, c'est que les Rouge et Bleu seront fidèles à eux-mêmes. Et ce même sans «Dembouz», écarté pour raisons disciplinaires. «Peu importent les joueurs qui joueront, ce sera le même PSG que d'habitude, aucun doute à ce sujet», martèle Luis Enrique, estimant que «si quelqu'un ne respecte pas les obligations envers l'équipe, c'est qu'il n'est pas prêt. C'est une semaine importante, un match important, et je veux que les joueurs soient dans les meilleures dispositions. C'était une décision difficile, mais je suis absolument certain que c'était la bonne. Je referai la même chose 100 fois».

De source proche de la direction du club parisien, on rappelle que Luis Enrique a tout pouvoir en ce qui concerne le sportif, il a la confiance pleine et entière de Nasser Al-Khelaïfi. «Cela met en lumière sa tolérance zéro concernant toute forme d’écart chez les joueurs», nous indique cette source. 

Également invaincus cette saison (5 victoires, 3 nuls, 17 buts marqués et 6 encaissés), Boukayo Saka, Declan Rice, William Saliba et leurs petits camarades ont au moins autant de qualités techniques, de talent, de vitesse que les Parisiens, avec plus de banc, de muscles au milieu et d’expérience collective. Battu dans les dernières minutes à l'Emirates samedi, Leicester a néanmoins démontré que ce n'est pas impossible de les chatouiller (4-2). Les Parisiens tenteront de faire valoir leurs qualités tout en masquant leurs défauts en termes de qualités athlétiques, d'expérience, de poids dans la surface adverse. Et sans leur danger numéro 1 en attaque, buteur, passeur et détonateur. «Il y aura d'autres joueurs pour prendre le relais. Le plus important, c'est le collectif»garantit Hakimi, prêchant la bonne parole.

Attendu et excitant

Après ces 90 minutes, on en saura plus sur le niveau des champions de France… à l'instant T. Il ne faudra toutefois pas les voir trop beaux en cas de succès ou les imaginer finis en cas de revers. Surtout que l'absence de Dembélé change la donne… Arsenal-PSG n'en reste pas moins un point de passage aussi attendu et qu'excitant entre deux prétendants au top 8. «Ce sera un grand match entre deux grandes équipes. On est ici pour gagner», affirme l’excellent Hakimi, qui n'a pas l'intention de revoir ses ambitions à la baisse sous prétexte que son habituel binôme à droite est indisponible. 

Gigio Donnarumma, Vitinha, Nuno Mendes, Marco Asensio et Désiré Doué, eux, font leur retour dans le groupe. Ils ont tous manqué au moins le dernier match face au Stade rennais. À voir s’ils sont opérationnels à 100%. «Le point fort, c'est l'union entre les joueurs. Peu de gens le voient de l'extérieur, mais il y a une connexion entre nous, c'est une grande famille», ajoute le latéral marocain. Cette unité ne sera pas de trop face à Arsenal, c'est clair.