Les houthis du Yémen font état d'une dizaine de frappes imputées aux Etats-Unis sur la capitale Sanaa et ses environs
Les houthis au Yémen ont affirmé, lundi 5 mai, qu'une dizaine de frappes attribuées aux Etats-Unis avaient visé la capitale Sanaa et ses environs, au moment où Washington mène une campagne de bombardements quasiment quotidiens visant ces rebelles pro-iraniens. Selon l'agence de presse des rebelles, Saba, "deux frappes de l'ennemi américain ont visé la rue Arbaeen" à Sanaa et "une frappe a ciblé la route de l'aéroport". Saba avait déjà rapporté deux frappes précédentes attribuées à "l'agression américaine" et sept autres frappes aux environs de la capitale.
"Quatorze citoyens ont été blessés dans l'attaque américaine sur la rue d'Arbaeen dans [le quartier de] Saawan" de la capitale, a affirmé Saba, en citant le ministère de la Santé de l'administration houthie. Tôt lundi, le correspondant de l'AFP a entendu de violentes explosions dans la capitale, contrôlée par les houthis depuis 2014. Fin avril, des frappes imputées aux américains sur Sanaa avaient fait au moins huit morts et des blessés, selon les rebelles. Des frappes ont également été menées dans les régions de Marib (centre), de Saadah, bastion des rebelles, et de Jaouf, dans le nord du Yémen, d'après la même source.
Frappe sur l'aéroport Ben-Gourion
Les houthis, qui font partie de l'"axe de résistance" de l'Iran contre Israël et les Etats-Unis, disent agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza. Depuis janvier 2024, l'armée américaine attaque les positions des houthis pour tenter de mettre fin à leurs attaques de missiles et de drones contre Israël et les cargos empruntant la mer Rouge. Depuis l'entrée en fonction de Donald Trump, les raids aériens américains se sont intensifiés pour tenter de mettre fin aux attaques contre Israël et les cargos empruntant la mer Rouge. Ces dernières ont empêché les navires de passer par le canal de Suez, artère essentielle où passe normalement 12% du trafic maritime mondial.
Dimanche, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis des représailles contre les rebelles houthis du Yémen et l'Iran, après le tir d'un missile ayant touché, pour la première fois, la zone de l'aéroport Ben-Gourion, près de Tel-Aviv, où le trafic aérien a été brièvement suspendu. L'Iran a nié de son côté toute assistance aux rebelles qui ont revendiqué ce tir de missile.