Le raid meurtrier de lundi à Damas, imputé à Israël, risque de changer la nature de la confrontation entre l’État hébreu et l’Iran. D’une guerre de l’ombre aux contours relativement définis sur le sol syrien, on est passé à une attaque inédite contre des installations diplomatiques iraniennes. Et jamais les cibles éliminées en Syrie n’ont été aussi importantes pour Téhéran.
Lundi, vers 17 h 45 (heure de Paris), six missiles tirés, selon Téhéran, par des chasseurs F-35 ont complètement détruit le consulat iranien à Damas dans le quartier résidentiel de Mazzé. Si, depuis plus de dix ans, Israël attaque régulièrement en Syrie des convois d’armes iraniens ou des responsables sécuritaires de Téhéran, pour la première fois, la cible est un bâtiment diplomatique de l’Iran, pays allié de la Syrie, où Téhéran a renforcé ses positions par rapport à la Russie, autre soutien de Damas, occupée dans sa guerre en Ukraine.
Un échec fulgurant pour Téhéran
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