«L’État ne fait rien pour prévenir les séparations qui coûtent très cher à la collectivité»
Julien Damon, il ne s’en défend pas, est un original. L’ancien directeur des recherches à la Caisse nationale des allocations familiales, auteur de plusieurs essais sur la pauvreté et d’un ouvrage récent sur les toilettes publiques, estime que l’État devrait soutenir les rencontres amoureuses afin de limiter le nombre de familles monoparentales.
LE FIGARO. - Gilets jaunes, émeutes, création d'un statut du «parent isolé» à l'étude… Les familles monoparentales sont au cœur des débats politiques et médiatiques des quinquennats Macron. Leurs difficultés se sont aggravées pour qu'on en parle tant ?
JULIEN DAMON. - Au moment des gilets jaunes, certains politiques ont eu l'air d'apprendre que l'eau mouille en découvrant les difficultés des parents solo - je n'aime pas ce terme pensé pour dégager une forme de coolitude. Alors que ça fait 40 ans qu'on sait que la famille monoparentale est la forme familiale qui progresse le plus. Ce qui a changé, ce sont les conditions de sa formation. Auparavant le moteur de la monoparentalité c'était le décès de l'un des conjoints. À notre époque, la naissance…