Lempreinte de la tête - chauve - de Christian Hecq, sociétaire de la Comédie-Française, trône sur une table. Une sorte de filet la recouvre, d’où émergent des cheveux épars. «Nous sommes en train de lui refaire un front», indique ce matin-là Pascal Ferrero, chef du service coiffure de la Comédie-Française. Derrière lui s’alignent une rangée de toupets blonds en vrais cheveux, de boucles montées façon Louis XIV et de chevelures brunes en synthétique. Il en faut pour tous les styles, sachant que les mises en scène contemporaines gagnent du terrain, et que le postiche à l’ancienne recule.
Qu’importe l’époque: en dehors de l’esthétique, le but est que la perruque tienne. «Nous sommes dédiés à la scène, et accompagnons les répétitions, puis les représentations. Cela peut être intense, mais nous n’avons pas le droit à l’erreur», poursuit le responsable. Les coiffeurs perruquiers sont toujours en coulisses, prêts à bondir au cas où le postiche bougerait d’un centimètre - ce qui n’arrive quasiment…