Marc Cimamonti : «Pour lutter efficacement contre le narcotrafic, il faut créer un parquet général national, à l’image du parquet antimafia en Italie»

LE FIGARO.- Après avoir été procureur de Toulon et Lyon, vous êtes aujourd'hui procureur général de Versailles. Comment la criminalité organisée a-t-elle évolué ces dernières années ?

Marc CIMAMONTI .- Nous sommes aujourd’hui face à un phénomène criminel de société, spécialement avec le narcotrafic. Sa violence extrême et les revenus illicites considérables qu'il génère sont une menace pour l'État de droit. Entre 1998, en tant que chef de section de la criminalité organisée au parquet de Marseille, et 2010, en tant que procureur de Toulon, j'ai vu évoluer cette criminalité organisée, d'une vingtaine de règlements de compte au sein du milieu marseillais aux premiers homicides liés au narcotrafic, notamment celui de Sainte Marthe à Marseille en janvier 2009 (NDLR, 3 morts et 2 blessés).

Comme procureur à Lyon, avec la responsabilité d'une Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS), et surtout comme procureur général à Versailles depuis fin 2018, j'ai assisté à la transformation du narcotrafic…

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