La banque allemande Commerzbank veut supprimer 3900 emplois d'ici 2028

La banque allemande Commerzbank a annoncé jeudi la suppression de 3900 postes d'ici 2028, un plan d'économies destiné à affirmer son indépendance au moment où l'italienne UniCredit est en embuscade pour racheter le groupe. Ces suppressions, après des résultats financiers records en 2024, sont justifiées par «la numérisation et l'essor des sites internationaux» et entraîneront 700 millions d'euros de charges de restructuration en 2025, selon un communiqué.

Commerzbank compte ainsi se séparer de près de 10% de l’effectif actuel, en évitant les départs contraints, avec un programme de préretraite progressive proposé dès cette année. En parallèle, des recrutements se feront à l’étranger et au sein de la filiale polonaise mBank. La banque assure qu’à terme, ses effectifs resteront stables à environ 36.700 employés à temps plein.

Depuis 2021, la seconde banque privée allemande a déjà supprimé plusieurs milliers d’emplois et a fermé des centaines d’agences, permettant à ses résultats de nettement rebondir depuis 2022. Le bénéfice net a atteint le niveau record de 2,7 milliards d’euros en 2024, en hausse de 20% sur un an, comme annoncé fin janvier.

UniCredit a surpris le marché en septembre en acquérant 9,5% de Commerzbank, dont la moitié auprès de l’État allemand, alimentant les spéculations sur un rachat. Puis en décembre, le patron d’UniCredit, Andrea Orcel, a déclaré détenir 28%, sous réserve d’autorisations. Ses projets de fusion, suspendus jusqu’aux élections allemandes du 23 février, rencontrent l’opposition de Commerzbank et du gouvernement allemand, l’État détenant encore 12% de la banque.