Amélie Oudéa-Castéra réclame 9 000 euros par mois pour prendre la tête Comité national olympique, une fonction traditionnellement bénévole
Elle est désormais seule en lice pour prendre la présidence du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) ce jeudi. Amélie Oudéa-Castéra, ancienne ministre des Sports, va bénéficier du retrait de Didier Séminet, président de la Fédération française de base-ball, qui s’est insurgé contre « l’iniquité manifeste qui entoure les deux candidatures » au moment de retirer la sienne, et les possibles conflits d’intérêts liés à « la candidature de celle qui était ministre des Sports il y a quelques mois ».
Sûre de sa victoire, l’ancienne ministre fait même de son salaire une condition sine qua non de sa candidature, selon les révélations du Canard enchaîné. Amélie Oudéa-Castéra réclamerait un salaire de 9 000 euros bruts, le tout avec le soutien du président de la République, Emmanuel Macron, alors que d’autres présidents du CNOSF ont occupé cette fonction à titre bénévole. C’est le cas pour l’actuel président, David Lappartient, ou encore du président d’honneur, Denis Masséglia, qui s’est d’ailleurs dit surpris de voir Oudéa-Castéra « solliciter les voix des fédérations avec qui elle avait eu des relations de demandeur à décideur durant son mandat de ministre des Sports et, qui plus est, des Jeux Olympiques et Paralympiques ».
Mais qu’importe, visiblement, puisque l’ancienne ministre est appuyée par l’Élysée, et par Patrick Karam, vice-président de la région Île-de-France, qui l’auraient tous les deux aider à remporter la partie, selon nos confrères. Le Canard enchaîné souligne même que l’ex-ministre aurait utilisé les coulisses du tournoi de Roland Garros comme tremplin pour sa campagne, en organisant de nombreuses rencontres. Pour rappel, lorsqu’elle directrice générale de la Fédération française de tennis, Amélie Oudéa-Castéra avait été autorisée à augmenter son salaire à 35 000 euros nets par mois, soit beaucoup plus que ses prédécesseurs à ce poste.
Avant de partir, une dernière chose…
Contrairement à 90% des médias français aujourd’hui, l’Humanité ne dépend ni de grands groupes ni de milliardaires. Cela signifie que :
- nous vous apportons des informations impartiales, sans compromis. Mais aussi que
- nous n’avons pas les moyens financiers dont bénéficient les autres médias.
L’information indépendante et de qualité a un coût. Payez-le.
Je veux en savoir plus