Et si la télévision était un Titanic cathodique ? Un paquebot sur le point de couler à pic ? Au sein de l’industrie médiatique, ce scénario catastrophe s’est largement propagé. Bob Iger, l’actuel PDG de Disney, prédit que la télévision linéaire s’approche d’un « grand précipice ». Reed Hastings, le cofondateur de Netflix, annonce la mort de ce média « d’ici cinq à dix ans». Et Tim Davie, le patron de la BBC, évoque un monde du tout internet, « où la télévision et la radio sont éteintes ». Vraiment ?
Baisse du marché publicitaire, concurrence intense liée à l’arrivée de nouveaux entrants, vieillissement accéléré du public… Les difficultés rencontrées par les diffuseurs sont bien réelles. Mais pas au point de voir le média TV s’effondrer violemment, argue le cabinet NPA Conseil. « La télévision n’est pas morte », sourit Philippe Bailly, son président.
Transformation des usages
Le cabinet estime en effet que le temps passé par les Français âgés de plus de 15 ans devant les programmes télé ne va pas…