L'ombre du sculpteur Johan Creten plane sur la ville d'Orléans
Johan Creten, c'est un sculpteur, comme on disait un tailleur de pierre, un ornemaniste qui rêve d'architecture grandiose et de décors symboliques, un joueur mélancolique d'orgue de Barbarie dont la complainte entre directement dans le cœur. Né en 1963 à Saint-Trond, dans le Limbourg flamand, ce Belge de Paris transporte avec lui un imaginaire à la fois intime et flamboyant qui traduit une culture d'érudit et renvoie aussi bien au gothique des cathédrales qu'au sanglant de la Révolution française.
Mince, nerveux, la voix facilement chevrotante lorsque l'émotion le submerge, cet hypersensible a posé sa marque sur la bonne ville d'Orléans. Une dizaine de ses sculptures, monumentales en termes contemporains, presque modestes quand elles sont confrontées au patrimoine historique de la ville de Jeanne d'Arc, habitent parcs, jardins et parvis jusqu'à l'été 2025.
Sculptures grandeur nature
Du square Abbé-Desnoyers (Le Grand Vivisecteur qui dissèque la matière vivante) au rond-point rue Fernand-Rabier, juste devant le musée…