Guillaume Tabard : «Pour Michel Barnier, cinquante nuances de soutien»
Alfred de Musset ne pourrait plus écrire « Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée » tant tous les acteurs du nouveau jeu politique se complaisent dans la nuance et s’interdisent la clarté.
Comme tout premier ministre, Michel Barnier doit commencer par s’assurer de ses soutiens. Pour composer son gouvernement d’abord, pour avancer à l’Assemblée nationale ensuite. Or, le successeur de Gabriel Attal est dans une situation paradoxale. Il est entouré d’une bienveillance de principe assez large, allant jusqu’à celle du Rassemblement national. Mais pour autant aucune force ne revendique de l’accompagner ou de l’aider sans condition.
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