Attentat de Mulhouse : "C'est inacceptable que l'Algérie refuse 10 fois l'expulsion d'un de ses ressortissants", déclare François Bayrou

"C'est inacceptable que l'Algérie refuse 10 fois l'expulsion d'un de ses ressortissants", a déclaré lundi 24 février le Premier ministre François Bayrou depuis le Salon de l'agriculture, deux jours après l'attaque mortelle au couteau à Mulhouse (Haut-Rhin).

Le principal suspect, né en Algérie et en situation irrégulière en France, est sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), mais l'Algérie a "refusé à dix reprises" de le reprendre sur son territoire, selon le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau. 

"Imaginez la situation si elle était inversée"

"L'assassin de Mulhouse, il avait été présenté dix fois aux autorités algériennes pour que son pays d'origine accepte que nous le renvoyions chez lui. Les dix fois la réponse a été non. Est-ce que c'est acceptable ? Pour moi c'est parfaitement clair, c'est inacceptable", a déclaré le Premier ministre. L'assaillant, interpellé après avoir fait un mort et cinq blessés, était déjà connu de la police et de la justice : "arrivé illégalement" en France en 2014 selon le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, cet homme de 37 ans avait récemment purgé une peine de prison pour apologie du terrorisme. 

"Notre responsabilité c'est de ne pas l'accepter", a insisté François Bayrou, avant d'ajouter: "Imaginez la situation si elle était inversée. Qu'est-ce que diraient les autorités algériennes?"

"Il faut préparer, prendre les décisions, que le gouvernement et les pouvoirs publics algériens comprennent quelle est la détermination" de la France, a-t-il assuré, avant d'évoquer "une réunion cette semaine" sur le sujet du contrôle de l'immigration. "Ceci est inacceptable et donc il faut que nous préparions les décisions nécessaires pour que ça ne soit pas accepté", a-t-il poursuivi.