À Deauville, Isabelle Adjani rend hommage à Natalie Portman et embrase la soirée du palmarès
De notre journaliste à Deauville,
Les organisateurs du Festival du cinéma américain de Deauville avaient prévenu. Cette 50e édition gardait quelques surprises dans sa manche. Notamment concernant l’identité des artistes français qui allaient rendre hommage aux invités du Festival : Michael Douglas, Michelle Williams, Daisy Ridley... La manifestation normande, qui s’achève ce dimanche 15 septembre, avait gardé le meilleur pour sa soirée du palmarès de samedi.
Avant de révéler le verdict des différents jurys, Natalie Portman, qui avait dans l’après-midi inauguré une cabine de plage à son nom, se voyait remettre un trophée «Talent award» pour l’ensemble de sa carrière. C’est Isabelle Adjani qui a surgi sur la scène du CID pour faire son éloge. En smoking noir avec paillettes et franges sur la veste, la comédienne française a rappelé les débuts de Natalie Portman sous la caméra du français Luc Besson dans Léon. Mais elle a aussi consacré une bonne partie de son discours à souligner le rôle précurseur de la star de Black Swan et Star Wars dans le mouvement #MeToo.
Très émue, Natalie Portman s’est précipité sur scène pour enlacer Isabelle Adjani. Une image forte qui restera dans la mémoire du Festival. «Je vénère vos films. C’est surréel de recevoir ce trophée de vos mains... C’est la vraie reine de la soirée», a lancé l’actrice américaine de 43 ans avant de déclencher une salve d’applaudissements, reprise par la salle.
Dans son discours de remerciements, Natalie Portman a démontré à quel point sa carrière était née à l'intersection des plateaux de cinéma français et américain. De ses débuts dans Léon en passant par Jackie de Pablo Larrain, qui lui avait valu une nomination à l’Oscar. Le réalisateur chilien a reconstitué la Maison-Blanche dans des studios franciliens pour raconter la vie de l’ancienne First Lady Jackie Kennedy après l’assassinat de son mari à Dallas. L’interprète de Jane Foster dans la saga Marvel Thor est aussi revenue sur sa collaboration avec la réalisatrice française Rebecca Zlotowski, qui lui a offert en 2016 dans Planétarium son premier rôle dans la langue de Molière.
L’expérience pourrait peut-être se reproduire. Natalie Portman vit à Paris et a confié suivre de près l’ascension de la nouvelle vague de réalisatrices françaises emmenées par Rebecca Zlotowski (Les Enfants des autres), Justine Triet (Anatomie d’une chute), Julia Ducournau (Titane), Céline Sciamma (Portrait de la jeune fille en feu).