Des documents obligatoires qui s’ensablent, des administrations sur le pont, un cap stratégique mouvant, des économies en eaux troubles, la possibilité du naufrage qui devient de plus en plus tangible et toujours pas d’ancrage politique en vue. En abordant la mi-août, les contours du budget - le texte fondamental du Parlement -, élus et ministres naviguent encore à vue.
Pourtant, le temps presse. Le projet de loi de finances 2025 (PLF) doit impérativement être transmis au bureau de l’Assemblée nationale le premier mardi d’octobre, qui tombe le 1er cette année. Mais, dissolution oblige,Bercy a dû mettre en place « une procédure particulière qui n’a pas donné lieu aux négociations habituelles avec les ministères au mois de juin et juillet », indique le cabinet du ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave. Exit les réunions interministérielles - les RIM, en bon jargon -, qui voient s’affronter parfois durement le ministre des Finances et ses homologues du gouvernement…