Radars : mais au fait, pourquoi le flash se fait de plus en plus rare ?

Radars : mais au fait, pourquoi le flash se fait de plus en plus rare ?

Un radar tourelle au bord d’une route de France. Unclesam - stock.adobe.com

Depuis 2019, les radars tourelles Mesta Fusion 2 révolutionnent la surveillance routière avec leur flash infrarouge invisible, capturant discrètement les infractions. Ils représentent désormais un quart des radars sur la route.

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Ces automobilistes qui reçoivent une amende pour excès de vitesse - sans se souvenir de s’être fait flasher - ne sont pas amnésiques. Depuis avril 2019, de plus en plus de radars ne flashent plus sur la route. Ces discrets dispositifs représentent désormais un quart du parc. Autrement dit, il est devenu courant, pour le conducteur, de ne plus se rendre compte qu’il était en infraction. Le responsable répond au nom de Mesta Fusion 2. Un radar plus joliment surnommé radar tourelle. Ces engins ont été déployés d’abord à 400 exemplaires pour remplacer les radars vandalisés pendant la crise des gilets jaunes. Leur premier atout est leur résistance : ils sont disposés en hauteur et donc plus difficile à vandaliser. À terme, ils devraient représenter 75% des radars déployés sur les routes.

Un flash invisible à l’œil nu

Dans le détail, le radar tourelle est équipé de plusieurs technologies de pointe : une antenne radar, un module vidéo, une caméra de vidéosurveillance haute résolution, un appareil photo numérique, des capteurs multifonctions, dont un lidar (télédétection qui mesure la distance entre le capteur et une cible, permettant de mesurer la vitesse), et un flash infrarouge.

C’est grâce à ce dernier que les radars n’ont plus besoin de flasher. C’est désormais une lumière infrarouge que l’humain ne perçoit pas qui permet de prendre l’image. Techniquement, les caméras hautes résolutions sont sensibles à ces flashs infrarouges qui éclairent les voitures en secret, tandis que les conducteurs ne voient rien. L’avantage étant que la technologie infrarouge permet des clichés nets même dans l’obscurité, et assure une belle discrétion. Les conducteurs ne peuvent repérer au loin un flash, et donc ralentir par anticipation.

Zones accidentogènes

Pour savoir où se trouvent précisément ces radars sans flash, il faut se rendre sur le site de la sécurité routière. Depuis 2 juillet 2018, un portail permet de visualiser le nombre de radars et les modèles en fonction dans chaque région. Leur emplacement répond à des critères précis : ils sont notamment installés dans «les zones où se produisent des accidents pour lesquels des vitesses excessives sont principalement en cause», «les itinéraires à fort trafic de poids lourds», ou encore «à intervalles réguliers sur les grands tronçons».