Européennes : entre contestation et abstention, portrait d’une jeunesse «archipélisée»

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Européennes : entre contestation et abstention, portrait d’une jeunesse «archipélisée»

«Dans ma génération, beaucoup ont tout de suite un avis très tranché sans forcément interroger le sujet», dénonce Louis, 20 ans. Magali Cohen / Hans Lucas via Reuters Connect

RÉCIT - Malgré la stratégie déployée par le RN et LFI, les 18-25 ans pourraient massivement bouder les urnes ce dimanche 9 juin.

Éloïse Cimbidhi, envoyée spéciale à Lille

Célestine Gentilhomme, envoyée spéciale à Reims

Martin Lagrave, à Paris

Le cou ceint de keffiehs, quelques dizaines de militants propalestiniens patientent devant la Bourse du travail de Paris. Loanne, 26 ans, fume une dernière cigarette avant de s’engouffrer dans cet antre du syndicalisme parisien, à quelques encablures de la place de la République (10e arrondissement). La jeune femme, habituée des cortèges, a répondu ce lundi 3 juin à l’appel du collectif Urgence Palestine. À quelques jours des européennes, le conflit au Proche-Orient a fini de la convaincre. « Pour moi, le génocide en Palestine est passé devant la cause environnementale pour ces élections. Je comptais voter pour Les Écologistes, mais ce sera finalement La France insoumise », admet cette employée dans une association qui promeut les alternatives à l’agro-industrie. Et tant pis si, de son propre aveu, « LFI est moins pro-européenne que les Verts ».

Enrôler cette génération militante…

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