Limoges : nouvelle nuit d'émeutes urbaines
Ce texte correspond à une partie de la retranscription de l'interview ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Des voitures entièrement brûlées, des traces d'incendie et des restes de projectiles, tels sont les preuves des violences qui ont eu lieu à Limoges (Haute-Vienne), dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 juillet. Des scènes de guerre urbaine qui ont débuté vers une heure du matin. Plus d'une centaine d'hommes cagoulés, armés de barres de fer et de cocktails Molotov étaient présentés. Les violences ont eu lieu sous les fenêtres des habitants, excédés par ces nuits d'émeutes qui se succèdent. "Le14 juillet, ça a été pareil. Et là, il y a tout qui flambe. Tout est en train de flamber", témoigne une habitante.
Des familles prises pour cible
Les policiers appelés sur place en début de soirée pour des feux de voiture sont les cibles de projectiles et de jets de pierres. En tout, neuf d'entre eux sont blessés. Mais les émeutiers ne se sont pas arrêtés là. "Non seulement ils s'en sont pris aux policiers, [...], mais là ils s'en sont pris à des familles, à des civils, puisqu'ils ont monté des barricades dans les deux sens sur la 141. Et lorsque les véhicules étaient obligés de ralentir, ils se sont jetés dessus comme des sauvages avec des battes de baseball et puis ils ont fracassé pare-brises, carrosseries...", a expliqué Laurent Nadeau, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police Nationale Limoges.
Depuis le 14 juillet, toutes les nuits, le quartier de Val de l'Aurence s'enflamme. Des affrontements entre jeunes et forces de l'ordre qui terrorisent la population. "150 voyous organisés. C'est vraiment une situation de guerre urbaine structurée. Qu'ils aient des mortiers en quantité, qu'ils fassent du carjacking, qu'ils tiennent un point de circulation, est inacceptable", a réagi Emile Roger Lombertie, maire (DVD) de Limoges.
Face à cette situation qui risque à nouveau de dégénérer, le maire de Limoges a demandé des renforts. Dès samedi 19 juillet au soir, une soixantaine de CRS seront présents dans le quartier.