Donald Trump est reparti précipitamment du sommet du G7 au Canada quelques heures après son arrivée, appelant les civils iraniens à « évacuer immédiatement Téhéran ». Le président américain est retourné directement à Washington, où une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité national américain devait avoir lieu. La Maison-Blanche a expliqué que « les évènements au Moyen-Orient » avaient obligé le président à écourter sa présence en Alberta, la province canadienne où avait lieu la rencontre.
Le porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, a démenti les informations selon lesquelles les États-Unis se seraient joints à l’opération israélienne et attaqueraient aussi l’Iran : « Les forces américaines maintiennent leur posture défensive, et cela n’a pas changé. Nous défendrons les intérêts américains », a-t-il écrit. Trump a laissé entendre qu’un accord avec l’Iran était toujours possible. « Je pense qu’un accord sera signé. Je pense que l’Iran serait stupide de ne pas le signer », a déclaré le président américain.
Le président français Emmanuel Macron a déclaré lundi soir que Trump avait informé ses homologues du G7 que les États-Unis avaient participé à des discussions visant à obtenir un cessez-le-feu entre Israël et l’Iran, et avait proposé de rencontrer les Iraniens. « Il y a effectivement une proposition de rencontre et d’échange. Une proposition a été faite spécialement pour obtenir un cessez-le-feu et lancer ensuite des discussions plus larges », a déclaré Macron aux journalistes. «Nous devons maintenant voir si les parties suivront. »
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«Si j’avais été président, cette guerre n’aurait jamais eu lieu»
Sur son réseau Truth Social, le président a de nouveau déploré l’obstination de Téhéran. « L’Iran aurait dû signer l’accord que je leur avais demandé de signer. Quelle honte, et quel gâchis de vies humaines. En termes simples, L’IRAN NE PEUT PAS POSSÉDER D’ARME NUCLÉAIRE. Je l’ai répété maintes et maintes fois ! Tout le monde devrait immédiatement évacuer Téhéran ! » Pendant ses quelques heures de présence au G7, Trump a profité du forum pour admonester ses alliés et critiquer la décision d’en exclure la Russie en 2014 après l’invasion et l’annexion de la Crimée.
« Barack Obama et une personne nommée Trudeau ne voulaient pas que la Russie en fasse partie », a dit Trump pendant une conférence de presse avec le Premier ministre canadien Mark Carney, « et je dirais que c’était une erreur, car je pense que vous n’auriez pas de guerre aujourd’hui si la Russie en faisait partie, tout comme vous n’auriez pas de guerre aujourd’hui si Trump avait été président il y a quatre ans…Mais cela ne s’est pas passé ainsi ». « Ils ne parlent pas à Poutine, mais lui me parle », a aussi dit Trump. « Il ne parle à personne d’autre. Il ne veut pas parler parce qu’il s’est senti très insulté quand il a été expulsé, comme je le serais, comme vous le seriez, comme n’importe qui le serait ».
Trump n’a cependant pas demandé que la Russie revienne au sein du G7, « car trop d’eau a coulé sous les ponts », « mais c’était une grave erreur» de l’expulser, a répété Trump. «Obama ne voulait pas de lui. Et le chef de votre pays, le fier chef de votre pays, ne voulait pas de lui », a-t-il insisté en faisant référence à l’ancien premier ministre canadien Justin Trudeau. « C’était une grave erreur. Vous n’auriez pas eu cette guerre. Vous auriez votre ennemi à la table des négociations, même si moi, je ne le considère pas comme tel. Il n’était pas vraiment un ennemi à l’époque. Si j’avais été président, cette guerre n’aurait jamais eu lieu. Mais de la même manière, s’il avait été membre de ce qu’on appelait à l’époque le G8, qui a toujours été le G8, vous n’auriez pas de guerre aujourd’hui ». Trump a en revanche envisagé favorablement l’idée que la Chine devienne un jour membre du G7. « Ce n’est pas une mauvaise idée ».