Pollution de l’air : en Europe, les particules fines ont tué 239 000 personnes en 2022
« Au moins 239 000 décès dans l’UE en 2022 sont imputables à une exposition à la pollution par les particules fines (PM2,5) supérieure à la concentration recommandée par l’OMS de 5 µg/m3 », indique l’Agence européenne de l’environnement dans un rapport publié mardi 10 décembre.
En 2021, ces particules en suspension avaient causé le décès prématuré de 253 000 personnes. Si ces données révèlent une baisse de 5 % de ces morts dus à la pollution de l’air, ce phénomène reste la menace environnementale la plus importante pour la santé des Européens, selon l’agence.
L’Italie, la Pologne et l’Allemagne fortement touchées
Entre 2005 et 2022, le nombre de décès a diminué de 45 %, s’est félicité l’agence, ce qui pourrait permettre d’atteindre l’objectif de réduction de 55 % des morts fixé dans le plan d’action « Zéro pollution » de l’UE pour 2030. Les pays dans lesquels le nombre de décès dû aux particules fines est le plus élevé sont l’Italie, la Pologne et l’Allemagne.
En parallèle, 70 000 décès sont imputables à l’exposition à la pollution par l’ozone (O3), notamment issue du trafic routier et des activités industrielles. Quant au dioxyde d’azote (NO2), gaz produit principalement par les véhicules et les centrales thermiques, 48 000 décès prématurés lui seraient attribués.
Une étude de Santé publique France dévoilée jeudi 5 décembre portant sur plusieurs métropoles estime que « les politiques publiques visant à augmenter le nombre d’espaces verts urbains, promouvoir les mobilités actives (marche et vélo), améliorer la qualité de l’air (…) se traduisent annuellement par des bénéfices importants pour la santé de l’ensemble des habitants de chaque métropole, en termes de mortalité, de morbidité, de recours aux soins et de gêne ».
À propos de la pollution de l’air respecter le seuil d’exposition aux particules fines (PM2,5) recommandé par l’Organisation mondiale de la santé pourrait diminuer la mortalité annuelle de 7 à 12 % selon la métropole, soit de 300 à 1 000 décès.
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