Natation : après des Jeux de Paris 2024 ratés, Maxime Grousset devient champion du monde du 50 mètres papillon
Sans doute était-il le seul à y croire encore. Devancé pendant toute cette finale mondiale du 50 mètres papillon par le Suisse Noé Ponti, ce lundi 28 juillet, le Français Maxime Grousset était encore second au moment de lancer son dernier mouvement de bras, qu’il a suffisamment long pour toucher le bord de la piscine de Singapour avant son rival helvète. Le voilà champion du monde.
Un second titre après celui sur 100 mètres papillon en 2023. Et une belle revanche un an après des Jeux olympiques « ratés » de son propre aveu, marqués par la déception de ses cinquièmes places sur 100 mètres nage libre et 100 mètres papillon, et malgré le joli bronze obtenu avec le relais 4×100 4 nages, qui visera un métal plus précieux dimanche, pour clore ces championnats du monde.
À 26 ans, le natif de Nouméa (Kanaky-Nouvelle-Calédonie), comme son accent le révèle, est définitivement entré dans le panthéon de la nation française. Avant lui, seuls quatre nageurs tricolores avaient obtenu deux médailles d’or mondiales en individuel : Laure Manaudou, Camille Lacourt, Florent Manaudou et Léon Marchand. Que du lourd.
Un champion loin d’être rassasié
L’accomplissement d’un champion repéré adolescent en Kanaky-Nouvelle-Calédonie, devenu ces dernières années un vivier pour la fédération française de natation. À 17 ans, en 2016, il débarque à Amiens (Somme) « en bermuda et pieds nus » pour s’entraîner sous les ordres de Michel Chrétien et progressivement changer de dimension.
Et de mensurations. Alors qu’à ses débuts dans l’hexagone « il se prend des taules » raconte son père dans l’Équipe, Maxime Grousset doit d’abord gagner de l’épaisseur, s’il veut rivaliser avec les meilleurs sprinters. À son arrivée à Amiens, il pesait 72 kg, il en est aujourd’hui à 92.
Cette année, il paraît déterminé à marquer les Mondiaux 2025 comme Léon Marchand (qui ne participera « seulement » à deux courses individuelles, dont les finales sont prévues jeudi et dimanche) a marqué les Jeux Olympiques : en remportant quatre titres individuels.
Il s’agirait d’un exploit, Maxime Grousset n’étant pas favori des trois courses qu’il lui reste (50 m nage libre, 100 m papillon et 100 m nage libre). Mais le nageur n’est pas du genre à se satisfaire d’une victoire. Dès sa sortie du bassin de Singapour, lundi, il a prévenu : « Je pense que je suis capable d’enchaîner les courses et les performances. Donc stay tuned comme on dit. »
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