Moi qui t’aimais, le biopic sur l’histoire d’amour entre Yves Montand et Simone Signoret se dévoile

« Elle l’aimait plus que tout, il l’aimait plus que les autres», promet le synopsis de Moi qui t’aimais, le nouveau film de Diane Kurys. il racontera l’histoire d’amour passionnelle et tumultueuse entre Yves Montand et Simone Signoret.  Avant qu’elle ne revive bientôt sur grand écran, le 1er octobre, une première bande-annonce vient d’être dévoilée mardi 15 juillet.

Ce premier montage sur la romance d’un des couples les plus mythiques du cinéma français, de la seconde moitié du XXe siècle, débute ainsi: « Yves Montand et Simone Signoret, est-ce que par hasard, vous vous aimeriez ? », demande une voix off. La troublante diabolique des Diaboliques répond « on s’aime et on s’aime bien ». Fous amoureux, Yves Montand et Simone Signoret, respectivement interprétés par Roschdy Zem (Elyas) et Marina Foïs (Papa ou Maman) ne tardent pas à se marier. C’est le début d’une longue union, qui durera plus de trente ans, de 1951 à 1985. « Alors, c’est quoi le secret de notre couple ?», demande Simone. « Je ne sais pas, je n’ai pas de secret», lui répond Yves, avec une pointe d’ironie. Ce passage, ambigu, donne l’esprit de l’œuvre de Diane Kurys.

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La réalisatrice, on le comprend dans la bande-annonce, va délaisser le glamour pour se concentrer sur les menaces qui ont pesé sur leur relation. La tromperie semble omniprésente: « Pourquoi tu veux tout le temps voir ailleurs ? », peut-on entendre. Avant que ne surgissent des photographies de Marilyn Monroe, avec qui Yves Montand a entretenu une liaison pendant le tournage du film Le Milliardaire. Montand se défend comme il peut: « Tu sais quand tu vis avec quelqu’un depuis aussi longtemps, tu sais plus vraiment si c’est ta femme, ta meilleure amie, ta pire ennemie. Tu sais juste une chose, tu ne peux plus vivre sans elle ». Roschdy Zem prononce ces mots, sur les notes de la musique des Feuilles mortes écrite par Jacques Prévert et immortalisé par la voix d’Yves Montand.

Une fiction « paresseuse » ?

Une histoire d’amour donc aussi fusionnelle que déchirante, visiblement difficile à adapter au cinéma. La preuve, plusieurs projets de films consacrés au couple ont été abandonnés. Notamment celui de Christophe Ruggia avec Thierry Neuvic et Céline Sallette en tête d’affiche, qui devait voir le jour en 2011. En 2016, Benjamin Castaldi, le petit-fils de l’actrice, caressera même l’idée d’écrire un film, centré sur le destin de sa grand-mère. Ce projet fera long feu, lui aussi.

Diane Kurys, elle, est allée jusqu’au bout. Toutefois, son film présenté hors compétition au Festival de Cannes, n’a pas eu l’heur de plaire à la famille de ce couple légendaire. Benjamin Castaldi, toujours lui, n’a vu dans Moi qui t’aimais qu’une « réécriture moderne et une instrumentalisation, qui n’a rien d’un hommage». Et pis que ça, il y a vu aussi presque une récupération politique: « C’est une fiction paresseuse, bâtie sur des figures déformées et soumises aux codes idéologiques de notre époque ».