La maison d’édition Dark Horse Comics, qui travaillait avec Neil Gaiman sur une série de bande dessinée a annoncé sur les réseaux sociaux, samedi 25 janvier, rompre son contrat avec l’écrivain britannique. Cette décision intervient après les accusations d’agressions sexuelles et de viols visant l’auteur de Coraline ou encore d’American Gods, révélées par le New York Magazine au début du mois.
La maison d’édition affirme prendre « très au sérieux les accusations contre Neil Gaiman », raison pour laquelle elle a décidé « de ne plus publier ses travaux », a-t-elle écrit dans un communiqué publié sur X. « La série Anansi Boys est par conséquent annulée ainsi que le volume intégral de la collection. »
L’éditeur de comics fondé en 1986 par Mike Richardson avait commencé à adapter en juin 2024 les romans fantasy Anansi Boy en bande dessinée. Cette nouvelle collection devait contenir huit tomes, rappelle The Guardian. Il s’agit de la première maison d’édition à couper les ponts avec l’auteur. La maison HarperCollins, qui a publié beaucoup de ses œuvres comme Coraline, The Graveyard Book ou encore Chu’s day, a révélé au Publishers Weekly qu’elle n’avait, pour le moment, aucun projet en cours avec Neil Gaiman et ne s’est pas exprimée sur la possibilité de retravailler avec lui. D’autres maisons d’édition comme Bloomsbury, Penguin, Hachette, DC Comics et Titan ne se sont pas encore manifestées.
L’auteur, qui a vu beaucoup de ses romans adaptés sur petit et grand écran, a été écarté de certains projets. Prime Video, la plateforme d’Amazon, a pour sa part annoncé, fin octobre, que la série Good Omens s’achèverait par une troisième saison réduite à un unique épisode de 90 minutes, auquel Neil Gaiman n’a pas participé. De son côté, Disney a interrompu la production de son adaptation de l’Etrange Vie de Nobody Owens.
Agressions sexuelles répétées
L’écrivain est accusé de viols et d’agressions répétées par huit femmes, selon des témoignages recueillis par le New York Magazine. Ces dernières racontent avoir subi des viols par surprise ou encore des pratiques sexuelles extrêmes non consenties. Des accusations qu’il réfute. « Je ne me suis jamais engagé dans des relations sexuelles non consenties avec qui que ce soit. Jamais. (...) Certaines des histoires horribles que l’on raconte aujourd’hui n’ont tout simplement jamais eu lieu, tandis que d’autres ont été tellement déformées par rapport à ce qui s’est réellement passé qu’elles n’ont aucun rapport avec la réalité. Je suis prêt à assumer la responsabilité de mes erreurs. Mais je ne peux pas et ne veux pas admettre avoir fait des choses que je n’ai pas faites», a-t-il écrit dans un communiqué publié sur son site internet mi-janvier.