Dans une session de questions-réponses avec des internautes, dans la soirée du lundi 5 mai, Benyamin Nétanyahou a confirmé qu'une nouvelle offensive "intensifiée" à Gaza allait bientôt être déployée. "C'était la recommandation du chef d'état-major, pour détruire le Hamas. Il pense que cela nous aidera à libérer les otages, et je suis d'accord avec lui", déclaré le Premier ministre israélien, dans une vidéo de quatre minutes publiée sur X.
Toujours selon lui, cette offsensive implique que les troupes israéliennes conservent le territoire conquis. Mais aussi un déplacement important de la population, "pour sa propre protection".
L'offensive inclura un déplacement interne de "la majorité" de la population gazaouie
Depuis la frontière avec la bande de Gaza, le nouveau porte-parole de l'armée israélienne, Effi Defrin, a lui aussi déclaré lundi soir que la nouvelle campagne militaire sur l'enclave palestinienne allait nécessiter le déplacement interne de "la majorité" de ses habitants. Cette "attaque de grande envergure (...) comprendra également la poursuite des frappes aériennes, l'élimination des terroristes et le démantèlement des infrastructures", a également précisé le général de brigade, dans un communiqué consulté par franceinfo.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est dit "alarmé" par ce nouveau plan de "conquête" d'Israël. "Cela va inévitablement conduire à un nombre incalculable de civils tués supplémentaires et à plus de destruction de Gaza", a déploré l'un de ses porte-paroles. Autre récation, celle de l'Union européenne également "préoccupée". "L'extension prévue de l'opération des forces israéliennes à Gaza entraînera de nouvelles victimes et souffrances pour la population palestinienne. Nous exhortons Israël à faire preuve de la plus grande retenue", a déclaré Anouar El Anouni, porte-parole de l'UE pour les Affaires étrangères, lors du point-presse quotidien de la Commission européenne.