Guerre en Ukraine : l’Europe lancée dans une course folle à l’armement
Une semaine, une éternité. Le sommet européen extraordinaire consacré à la défense et à l’Ukraine, qui se tient ce 6 mars à Bruxelles, a été convoqué le 26 février par son président, Antonio Costa. Mais, en quelques jours seulement, le contexte a radicalement changé. Entre-temps, Volodymyr Zelensky a été humilié dans le bureau Ovale lors d’une altercation déjà historique, puis Donald Trump a brutalement suspendu l’aide militaire états-unienne à l’Ukraine, afin de le forcer à accepter un accord sans conditions.
Et l’Europe semble découvrir, effarée, dans l’improvisation la plus totale, les conséquences pourtant prévisibles du retour au pouvoir du président à la casquette Maga (« Make America Great Again »). « Les dirigeants européens semblent découvrir qui est Trump », siffle Jean-Marie Collin, le directeur d’Ican France, consultant en matière de défense et de sécurité.
Ce mercredi, le président ukrainien n’a pas eu d’autre choix que de faire acte de contrition, via un message sur les réseaux sociaux, où il s’est dit prêt à une trêve et à travailler « sous le leadership » des États-Unis. Lors du discours sur l’état de l’Union prononcé mardi soir, Donald Trump a présenté une missive envoyée par Zelensky comme on brandit un scalp : « Il est dit dans la lettre : « L’Ukraine est prête à s’asseoir à la table des négociations dès que possible pour parvenir à une paix durable. » Personne ne souhaite la paix plus que les Ukrainiens. »