Ils n’ont pas le même âge. Mais l’écart entre le benjamin et le vétéran des premiers ministres n’explique pas tout. Gabriel Attal et Michel Barnier ont du mal à se comprendre. Après avoir attendu Matignon si longtemps, le Savoyard n’entend rien partager de ses prérogatives. Après avoir goûté à Matignon si tôt, le vanvéen n’entend pas renoncer à peser dans la vie politique.
Chef des députés Ensemble pour la République, Attal a âprement négocié la place des représentants de son parti, exigeant, en plus des portefeuilles économiques, ceux de l’Éducation et de l’Écologie. Non sans agacer à Barnier qui lui a sèchement rappelé, comme aux autres chefs de parti du « socle commun » (Laurent Wauquiez, François Bayrou et Édouard Philippe) : « Tu sais, nous ne sommes plus sous la IVe République ». « Oui, mais ce n’est plus non plus la Ve telle qu’elle existait jusqu’à présent », lui a répondu Attal, pour qui l’inexistence de toute majorité…