À Crépol, Thomas a-t-il été «tué car blanc», comme le proclament des affiches collées par des militants identitaires à Paris ou à Lyon ? Le parquet de Valence a pour l’heure écarté cette hypothèse.
Dans un communiqué publié le 25 novembre, le procureur de la République Laurent de Caigny écrit en effet : «à ce stade de la procédure, alors que les mobiles et les motivations des agresseurs ne sont pas clairement établis, les éléments recueillis ne sont ni suffisants ni déterminants juridiquement» pour retenir que les faits ont été commis ’à raison de l’appartenance ou la non-appartenance, vraie ou supposée, à une prétendue race, une ethnie, une nation ou une religion déterminée’ des victimes», selon la définition de l’article 132-76 du Code pénal.
Pourtant quelques paragraphes plus haut, dans l’exposé sommaire des premiers éléments de l’enquête, on lit qu’au cours de l’altercation dans laquelle Thomas a été tué à l’arme blanche «des cris et des insultes sont entendus : 9 témoins…